En dévoilant son bilan financier pour le deuxième trimestre de 2021, Spotify a également fait une mise au point sur son nombre d’utilisateurs. Le service de streaming a ainsi passé la barre des 365 millions d’abonnés durant cette période, soit une hausse de 22 %.
Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas une si bonne nouvelle pour la plateforme…
Des prédictions revues à la baisse
En effet, ces résultats sont bien moins élevés que les prédictions de la firme lors de son bilan précédent, ce qui l’a poussée à revoir ses prévisions pour l’année 2021. Alors qu’elle estimait terminer l’année avec entre 402 et 422 millions d’utilisateurs se connectant au moins une fois par mois à la plateforme, elle vise désormais entre 400 et 407 millions.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce coup de frein, notamment la pandémie de COVID-19 qui change les habitudes des consommateurs. Ainsi, les gens écoutent beaucoup moins de musique puisqu’ils ne peuvent plus se déplacer, tandis que des marchés importants à l’instar de l’Inde ont été dévastés par la situation sanitaire catastrophique.
Spotify doit également cette déconvenue à un problème technique, et plus particulièrement à son système vérifiant l’adresse mail des nouvelles connexions et opéré par un service tiers, ce qui lui a coûté entre 1 et 2 millions de nouveaux comptes. Le bilan n’est toutefois pas si terrible pour le service, puisque son nombre d’abonnés payants, sa plus grande source de revenus, a grimpé de 20 % pour atteindre les 165 millions.
Toujours leader de son marché
Bien que les actions de Spotify aient chuté en Bourse à la suite de cette annonce, le géant suédois reste le leader du streaming musical. « Je considère cela comme un accident de parcours » a ainsi déclaré Daniel Ek, cofondateur et P.-D.G. de la plateforme. On ignore néanmoins où se situe son plus grand rival, Apple Music, puisque la firme de Cupertino n’a pas révélé son nombre d’utilisateurs mensuels depuis juin 2019.
Par ailleurs, Spotify continue de multiplier ses efforts pour grappiller des parts de marché dans le secteur des podcasts, qui ont été propulsés sur le devant de la scène depuis le début de la pandémie, et ainsi obtenir de nouveaux abonnés grâce à ce format.
Source : CNET