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La NASA annonce un énième ajournement du lancement de son télescope orbital James Webb, en partie causé par la pandémie de coronavirus.

Suite aux problèmes techniques et imprévus liés à la crise sanitaire, les responsables de la NASA informent que le lancement du télescope spatial James Webb (JWST) est encore repoussé de sept mois : il devrait avoir lieu le 31 octobre 2021, et non en mars.

Quelques mois de retard qui s’ajoutent à quelques années

Une nouvelle ligne s'ajoute dans la genèse du télescope spatial James Webb, lequel accuse déjà plus de dix années de retard ainsi qu’un coût total de production qui a quasiment triplé par rapport aux estimations initiales.

Cette annonce d'un énième report était toutefois attendue : fin janvier, un document publié par le Government Accountability Office prévoyait déjà un retard, estimant toutefois le lancement à juillet 2021.

C'était sans compter sur l'impact de la pandémie de coronavirus, qui a contraint l’agence à revoir ses plans. Sur les sept mois de délai que s’accorde la NASA, trois sont directement imputables à la crise sanitaire, laquelle a astreint de nombreux employés au télétravail.

Parmi les autres motifs invoqués, il est question d'opérations de « réduction des risques » pour certains modules, notamment pour le pare-soleil déployable, qui doit protéger l'engin des rayons de notre étoile.

Le télescope spatial le plus puissant

Bien entendu, on comprend que, pour la NASA, les exigences techniques priment sur les contraintes calendaires. Comme l’explique Thomas Zurbuchen, administrateur associé de la Direction des missions scientifiques de la NASA, « Webb est l'observatoire spatial le plus complexe du monde, notre priorité scientifique absolue, et nous avons travaillé dur pour continuer à progresser pendant la pandémie. L'équipe continue de se focaliser sur la validation des étapes et sur les solutions techniques qui nous permettront de respecter cette nouvelle date de lancement l'année prochaine ».

En outre, ces quelques mois supplémentaires ne devraient pas entraîner de surcoût, selon Gregory Robinson, directeur du programme James Webb à la NASA : « Sur la base des projections actuelles, le programme prévoit d'achever le reste des travaux dans le cadre du nouveau calendrier sans nécessiter de fonds supplémentaires ». Rappelons que le James Webb Telescope est désormais entièrement assemblé et continue d'être soumis à des tests.

Une fois envoyé dans l’espace, ce télescope évoluera à 1,5 million de kilomètres de la Terre et observa l’univers en infrarouge. Grâce à son miroir primaire de 6,5 mètres de diamètre, pour une sensibilité 100 fois plus élevée que celle de Hubble, il offrira des images inédites de l’univers et pourra, entre autres, aider les scientifiques à détecter des biosignatures sur des planètes proches.

Source : Space