Initialement basé sur WebKit et disposant d'un tout nouveau moteur d'exécution JavaScript, le navigateur Chrome se distinguait d'emblée avec une interface relativement épurée ainsi que son Omnibox, cette barre d'adresse fonctionnant également comme un moteur de recherche.
Interrogé par nos soins le jour de sa sortie, Tristan Nitot, alors président de Mozilla Europe, affirmait : « un concurrent de plus dans le domaine des navigateurs, en open source en plus, c'est une bonne nouvelle ! Ca devrait stimuler plus encore l'innovation ». Et pour cause, le navigateur détiendrait aujourd'hui 16% de part de marché contre 18,88% pour Firefox selon les données de NetMarketShare. Selon Statcounter, qui ne comptabilise pas les internautes chinois, Chrome aurait une part de 42,78% et se positionnerait en tête de classement devant Internet Explorer (25,55%) et Firefox (19,25%).
Quel que soit le chiffre retenu, il semblerait donc que Chrome ait réellement su s'imposer en évinçant les plus petits éditeurs. Depuis plusieurs mois, l'édition Windows de Safari n'est plus mise en avant par Apple mais dissimulée au sein d'une page de support tandis qu'Opera a finalement abandonné sa technologie pour adopter le projet Chromium. Les travaux de Google publiés en open source ont d'ailleurs séduit plusieurs éditeurs tiers tels que Rockmet, Baidu, Torch ou Yandex.
Avec Chrome, Google a également introduit un nouveau rythme de développement consistant à publier une nouvelle mouture toutes les six semaines, un cycle que Mozilla a dû suivre pour rester compétitif sur ce marché. Outre l'intégration de diverses fonctionnalités (gestion multi-utilisateurs, synchronisation des données...), ces cinq dernières années sont marquées par plusieurs étapes majeures dans le développement de Chrome/Chromium et notamment le lancement du système Chrome OS articulant ce navigateur sur un noyau Linux, le déploiement de l'édition mobile sur Android et iOS ou encore l'introduction d'un nouveau moteur de rendu baptisé Blink.
A lire également :