Google ne veut toutefois pas détruire un secteur dont il tire la majorité de ses bénéfices : celui de la publicité en ligne. Le ad-blocker maison qui sera disponible pour Chrome sera juste filtrant.
Les éditeurs devront se plier à la volonté de Google
La création, de la part de Google, d'un ad-blocker pour Chrome a de quoi inquiéter les éditeurs de sites web : Chrome est tout simplement le navigateur le plus utilisé du monde, devant Firefox. Un ad-blocker intégré au navigateur a donc le potentiel de fortement réduire les revenus publicitaires de certains sites. Mais Google ne veut pas devenir le nouvel "AdBlock Plus" : le groupe veut garder une partie de la publicité.Les éditeurs doivent tout simplement se plier à la volonté de Google et des autres membres de la "Coalition for Better Ads", parmi lesquels on compte Facebook ou encore The Washington Post. Ce collectif d'acteurs du web donne des lignes directrices pour que la publicité sur les sites Internet ne soit pas trop intrusive ou trop gênante.
Pour savoir si leur site répond aux critères émis par la Coalition for Better Ads, Google a mis en place un outil pour les éditeurs.
Réduire la publicité pour plus de publicité
L'intérêt de la manœuvre de Google, à savoir un filtre pour publicités qui soit compatible avec la publicité en ligne, est majeur : en rendant la majorité des principaux sites Internet agréables à visiter malgré la publicité, le groupe espère réduire l'adoption, de plus en plus massive, des bloqueurs de publicités, tels que AdBlock Plus, qui ne font pas le tri.Google, dont la grande majorité des revenus (89 %) vient de la publicité en ligne, les régies et les éditeurs de sites web devraient, à terme, pouvoir retrouver un secteur vertueux. Et les internautes, une navigation agréable sans être submergés de publicités ou de fenêtres qui s'ouvrent intempestivement.