Après Google Chrome il y a quelques jours, voici que le navigateur Microsoft Edge se débarrasse à son tour d'Adobe Flash.
Une suppression progressive
Flash, cette technologie qui a inondé les sites web dans les années 1990 et jusqu'au début des années 2000, est aujourd'hui en perte de vitesse. Apple a été le premier à la bloquer sur ses iPhone et iPad en 2010 : Steve Jobs dénonçait à l'époque dans une lettre ouverte son manque de fiabilité, de rapidité mais aussi de sécurité. Début 2017, une mise à jour devrait arriver sur les ordinateurs Windows 10, qui modifierait le paramétrage du navigateur Microsoft Edge. Désormais, lorsqu'un site dispose à la fois d'une
version Flash et d'une version HTML5, c'est ce dernier que le navigateur choisira automatiquement. Et lorsque Flash est l'unique option existante, une fenêtre pop-up s'affichera, avec la question «
Voulez-vous vraiment charger ce contenu Flash ? ».
Des failles de sécurité
Le caractère peu sécurisé de Flash réside dans le fait qu'un code malveillant est facile à insérer dans un élément Flash. Celui-ci s'exécute alors de lui-même : aucun clic n'est nécessaire, il suffit que la page soit ouverte par l'utilisateur. L'autre souci concerne les traces laissées par les éléments Flash sur les ordinateurs des internautes. Ces petits fichiers s'apparentent aux cookies et permettent de savoir quel site a été visité, et parfois même comment l'utilisateur a interagi avec l'élément Flash. La logique de Microsoft est claire : le risque que de telles informations tombent entre de mauvaises mains est trop grand pour que les développeurs des navigateurs s'aventurent davantage à faire durer cette technologie.