A l'occasion d'une conférence qui s'est tenue à Whistler au Canada la semaine dernière, Mozilla a dévoilé ses projets pour le navigateur Firefox. Dave Camp, directeur de l'ingénierie, a publié une série de messages au sein de la communauté afin de détailler ces projets.
Pour la fondation Mozilla, l'objectif principal est de proposer véritablement une application de qualité. Et pour cela, les ingénieurs souhaitent mettre en place un développement plus clair. Si une fonctionnalité n'est pas satisfaisante et demande trop de temps à produire, elle sera tout simplement abandonnée. L'idée est de réduire au maximum les options non finalisées ou non optimales.
Si une extension tierce est jugée plus apte à remplir un certain rôle alors elle sera adoptée, mais Mozilla n'entend pas refaire la même erreur qu'avec l'intégration « forcée » de Pocket. A l'avenir, ces extensions assurant des fonctionnalités bien spécifiques seront sous la forme d'add-on préinstallés qu'il sera possible de désactiver.
Mozilla veut se concentrer sur les outils de personnalisation du navigateur ainsi que les options de vie privée. Aussi, les ingénieurs comptent optimiser l'affichage des sites Web, notamment en modifiant le user agent. Cette technique a été utilisée par Microsoft afin que les sites Web identifient Internet Explorer comme navigateur basé sur WebKit et proposent ainsi un affichage complet et non modifié.
Mozilla souhaite par ailleurs accélérer le développement sur le navigateur. En janvier 2011, la fondation annonçait s'être calquée sur le rythme de développement de Google Chrome avec une nouvelle version stable publiée toutes les six semaines. « Nous pensons qu'il y a énormément à gagner en déployant les nouveautés plus rapidement aux utilisateurs. Les correctifs de failles critiques devraient être déployés en quelques minutes et non pas en quelques jours », est-il ainsi expliqué. Firefox devrait donc être mis à jour plus fréquemment.
Enfin, Firefox se dotera d'une nouvelle interface utilisateur, ou plutôt, cette dernière ne reposera plus sur les langages XUL et XBL, lesquels sont dérivés de XML. Mozilla souhaite désormais faire usage des technologies Web pour simplifier le développement. Pour l'heure, aucune décision n'a été prise et les ingénieurs étudient les éventuelles conséquences sur les extensions historiques conçues pour Firefox.