Impactée par la pandémie du coronavirus, l’entreprise Mozilla se voit dans l’obligation de réduire ses effectifs.
Elle annonce la fermeture de ses bureaux à Taipei et le licenciement d’environ 250 personnes, soit près d’un quart de ses employés.
"Changer le monde, Changer Mozilla"
On suppose que Mitchell Baker, qui a repris les rênes de Mozilla Corporation en avril dernier après les avoir lâchées en 2008, aurait aimé inaugurer son retour d’une autre manière. Malheureusement, dans une publication intitulée Changing World, Changing Mozilla, la P.-D.G. signale que 250 employés de l’entreprise vont être prochainement licenciés. Déjà, en janvier dernier, la firme avait dû se séparer de 70 personnes.
Selon Mitchell Baker, la pandémie de coronavirus "a eu un impact significatif" sur les revenus dégagés par l’entreprise. Celle-ci a rendu caduques les plans élaborés avant la crise. Ainsi, si le confinement a transformé nos usages sur Internet, Mozilla n’a, à l’évidence, pas su en profiter. Précisons que la majorité des revenus du navigateur Mozilla provient de redevances versées par les moteurs de recherche : Google aux États-Unis et en Europe, Baidu en Chine ou Yandex en Russie. La publicité ou encore les abonnements complètent le budget. En outre, sur le marché des navigateurs, largement dominé par Google Chrome, Mozilla Firefox avait souffert du lancement d’Edge en début d’année. Le navigateur de Microsoft n’avait mis que quelques semaines pour le devancer en matière de popularité.
Quoi qu’il en soit, ce congédiement de 250 personnes n’est pas anodin, que ce soit pour les individus concernés – essentiellement des employés travaillant dans les locaux de Mozilla à Taipei – mais aussi pour la société. En effet, cela représente un quart de ses effectifs. Par conséquent, Mozilla n’emploiera à l’avenir plus que 750 salariés.
L’ère du tout gratuit est révolue
Le billet détaille aussi l’orientation future de l’entreprise, articulée autour de cinq axes : produit, technologie, communauté, économie et nouvel "état d’esprit". La P.-D.G. réaffirme les valeurs de son entreprise, qui milite pour un "Healthy Internet" et qui souhaite "construire de nouvelles expériences que les gens aiment et désirent".
Sur l’aspect technologique, elle met notamment en avant le projet Alliance Bytecode censé "apporter la sécurité, l’ubiquité et l’interopérabilité du Web".
Enfin, Mitchell Baker n’hésite pas à qualifier la période au cours de laquelle "tout était gratuit" d’ancien modèle. Afin de consolider ses revenus, Mozilla s’appuiera sur des produits payants tels que son service Mozilla VPN ou encore Firefox Premium, une version du navigateur principalement destinée aux entreprises.
Source : The Verge