Au mois de février, Opera Software annonçait une restructuration de ses équipes en jetant l'éponge sur le développement interne de ses navigateurs. Depuis sa première version en 1994 le navigateur embarquait son propre moteur de rendu ainsi que son dispositif d'exécution JavaScript. Bien que très rapides, ces technologies présentaient toutefois quelques incompatibilités avec certains sites Internet. Qu'il s'agisse de bugs d'affichage ou de sites créés par des développeurs Web peu regardant des standards du W3C, pour Opera et ses utilisateurs, le résultat était finalement le même. La solution : adopter d'autres technologies plus répandues.
Opera Software a ainsi troqué son moteur de rendu Presto ainsi que son moteur d'exécution JavaScript Carakan pour se tourner vers Chromium composé de WebKit ainsi que de V8. Par la suite, le navigateur adoptera le nouveau moteur de Google Blink. Après avoir déployé une version mobile sur Android, l'éditeur présente Opera en version 15 déployé sur le canal de distribution Opera Next.
Contrairement aux autres navigateurs basés sur Chromium, tel que celui de Baidu ou de Yandex, Opera 15 tente de se distinguer en y apposant sa propre ergonomie. A l'instar de la version mobile, l'écran d'accueil est divisé en trois sections. Sur la première, le traditionnel Speed Dial, il sera possible d'épingler ses sites Internet favoris sous la forme de vignettes. Notons que les extensions développées par Opera sont toujours fonctionnelles mais pas celles du kiosque du Chrome Web Store. La section Stash permet de capturer une page web dans un état précis, par exemple pour revenir sur un paragraphe par la suite. Enfin, sous l'onglet Discover nous retrouvons les dernières actualités disponibles dans plusieurs langues et selon ses affinités (technologies, sports, divertissements...).
Opera explique avoir intégré sa technologie de compression des pages web. En outre, il sera possible d'activer les gestes de la souris ainsi que les raccourcis du clavier en se rendant dans les options. Notons en revanche que le navigateur n'intègre plus de barre de favoris et ne permet plus de rassembler ses onglets par groupes.
L'éditeur a également décidé d'ôter son gestionnaire de courriers électroniques traditionnellement intégré à Opera. Il devrait en résulter un navigateur plus léger. Par ailleurs, l'éditeur pourrait convoiter les utilisateurs de Thunderbird qui ne reçoivent quasiment plus de nouvelles fonctionnalités depuis que la fondation Mozilla a revu son mode de développement.
- Retrouvez davantage d'informations ainsi qu'un lien de téléchargement sur cette page. Pour récupérer le client mail, c'est par ici.