Max Hodak, président et co-fondateur de Neuralink avec un certain Elon Musk, a annoncé sur Twitter ne plus faire partie de l’entreprise. Il a toutefois omis de donner une explication sur son mystérieux départ.
L’entreprise a été fondée en 2016 avec un objectif en tête : connecter le cerveau à un ordinateur ou à un smartphone grâce à un implant cérébral minuscule.
Une controverse très récente
« Je ne suis plus chez Neuralink (depuis quelques semaines). J'y ai beaucoup appris et je reste un fervent supporter de l'entreprise ! En avant vers de nouvelles choses », a ainsi écrit Max Hodak sur le réseau social. L’entrepreneur n’a pas donné d’information supplémentaire sur son départ, on ignore donc s’il s’agit d’un licenciement ou s’il a décidé de partir de lui-même. Au début du mois d’avril toutefois, il a fait parler de lui, de manière très négative, en affirmant qu’il était désormais possible de créer un Jurassic Park grâce à « 15 années d’élevage » et de « l’ingénierie pour obtenir des espèces super exotiques ».
Si l’on ignore les raisons du départ de Max Hodak, ce dernier n’a pas hésité à faire un sous-entendu lourd de sens à propos de Neuralink… En réponse à un internaute affirmant ne pas apprécier l’idée de voir le dirigeant d’une entreprise la quitter sans avoir délivré un seul produit, Hodak a simplement déclaré : « Pareil ».
Neuralink ne fait pas l’unanimité chez les scientifiques
À terme, Neuralink ambitionne de permettre aux personnes paraplégiques de marcher, mais également de faire fusionner le cerveau humain et l’intelligence artificielle. Elon Musk a donné d’autres usages pour son implant, comme la diffusion de musique directement dans le cerveau.
Les informations concernant l’avancée du développement du système arrivent cependant au compte-goutte. En août 2020, la firme montrait ainsi un cochon doté de Neuralink depuis deux mois. Plus récemment, la vidéo d’un singe jouant à Pong grâce à l’implant cérébral a également fait le tour de la toile.
Le dispositif est très critiqué au sein de la communauté scientifique. Le MIT Technology Review l’a notamment qualifié de « théâtre de la neuroscience ». Une enquête publiée dans Stat News a par ailleurs révélé les plaintes de plusieurs employés de l’entreprise, qui ont critiqué des échéances bien trop justes pour être réalisables scientifiquement.
De son côté, Musk a souvent annoncé un agenda plus que douteux pour le développement de son implant cérébral. En 2019 par exemple, il assurait être prêt à débuter les essais cliniques sur l’être humain.