Le nouveau volontaire qui utilise l’interface cerveau-ordinateur de Neuralink souffre d’une lésion de la moelle épinière.
Un peu plus de six mois après la première expérimentation, Neuralink a réalisé une nouvelle pose d’implant cérébral sur un patient humain.
C’est Elon Musk qui en a fait l’annonce lors de sa participation à un podcast de Lex Fridman. Le milliardaire n’a communiqué aucune information sur le candidat, si ce n’est qu’il est atteint d'une lésion de la moelle épinière similaire à celle de Noland Arbaugh devenu quadriplégique à la suite d’un accident de plongée.
64 fils plus fins qu’un cheveu insérés dans le cerveau
D’après Musk, l’opération s’est bien déroulée. « Il y a beaucoup de signaux, beaucoup d'électrodes. Cela fonctionne très bien », a-t-il déclaré. Il a ajouté que 400 électrodes de l’implant fonctionnaient. Pour rappel, l’implant Neuralink totalise 1 024 électrodes.
Baptisée Telepathy, cette interface neuronale directe est placée sur le cortex moteur du cerveau. 64 fils plus fins qu’un cheveu sont insérés dans les zones qui contrôlent la motricité. Les électrodes détectent l’activité électrique émise par les neurones correspondant à une action que la personne souhaite accomplir.
Le premier patient a rencontré un problème
Noland Arbaugh vit depuis fin janvier avec l’implant Neuralink. Grâce à lui, il peut contrôler un ordinateur, notamment pour jouer à des jeux vidéo comme Civilization VI et Mario Kart. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
En effet, en mai dernier, on a appris que certains des fils de l’implant s’étaient déconnectés du cerveau, vraisemblablement sous l’effet d’une pression intracrânienne provoquée par une poche de sang. Neuralink a expliqué avoir pu compenser la perte en modifiant l’algorithme de l’implant pour augmenter sa sensibilité.
Huit nouveaux patients d’ici la fin de l’année
Il est probable que l’entreprise va attendre au moins encore quelques jours pour communiquer sur cette deuxième expérimentation. Elon Musk a indiqué huit autres poses de cet implant cérébral sont prévues d’ici la fin de l’année.
A terme, Neuralink espère que sa technologie permettra à des personnes paraplégiques de pouvoir remarcher et à des personnes non-voyantes de recouvrer la vue, ce dont doute une étude scientifique récente.
Source : Reuters