Synchron, entreprise spécialisée dans les interfaces cerveau-ordinateur (BCI), intègre ChatGPT à son implant cérébral. Cette innovation vise à faciliter la communication des personnes paralysées. La société, soutenue par Bill Gates et Jeff Bezos, se positionne comme un concurrent sérieux de Neuralink d'Elon Musk.
Le domaine des neurotechnologies est en pleine effervescence. Les géants de la tech s'y affrontent à coups de millions de dollars. Si l'on a immédiatement en tête Neuralink d'Elon Musk, on connaît peut-être moins Synchron. Cette start-up new-yorkaise vient de frapper un grand coup en intégrant ChatGPT à son implant cérébral. Cette prouesse technologique pourrait bien rebattre les cartes face à la société du patron de Tesla et de X.com.
L'enjeu est de taille : redonner autonomie et liberté aux personnes paralysées. Mais au-delà, c'est toute notre façon d'interagir avec les machines qui pourrait être bouleversée. Synchron ouvre une nouvelle ère où pensée humaine et intelligence artificielle fusionnent pour repousser les limites du possible, à l'image du souhait du transhumaniste Ray Kurzweil.
Synchron et ChatGPT, quand l'IA se met au service de la communication cérébrale
L'intégration de ChatGPT au BCI de Synchron marque un tournant. Fini le temps où les utilisateurs devaient saisir laborieusement chaque mot. Désormais, l'IA propose un menu de réponses possibles. D'un simple « clic » mental, le patient choisit celle qui lui convient. Un gain de temps et d'énergie considérable pour les personnes à mobilité réduite. L'expérimentation, dont vous pouvez voir un extrait ci-dessous, est plutôt bluffante.
Mark, l'un des dix patients testeurs, ne tarit pas d'éloges auprès de nos confrères de CNET. Atteint de SLA, il a presque perdu l'usage de ses mains. « De temps en temps, il lâche une bombe F, ce qui m'arrive parfois », plaisante-t-il en évoquant les réponses à côté de la plaque de l'IA à ses commandes mentales. Preuve que l'IA s'adapte au style de chacun.
Tom Oxley, P.-D.G. de Synchron, voit plus loin. Il imagine déjà des BCI capables d'interpréter le contexte en temps réel. Texte, audio, images : tout serait pris en compte pour générer des réponses ultra-pertinentes. Son outil deviendrait alors une sorte d'assistant personnel directement branché à notre cerveau.
Mais Synchron ne veut pas se limiter à un seul modèle d'IA. « Nous adopterons les systèmes qui répondent le mieux aux besoins de nos patients », assure-t-il. Cette flexibilité pourrait ainsi représenter un certain atout dans ce secteur en constante évolution.
Synchron, Neuralink… la course aux implants cérébraux s'intensifie
Le marché des interfaces cerveau-ordinateur attise les convoitises. D'un côté, on a Neuralink et son approche invasive, et de l'autre, Synchron et sa méthode plus douce. Entre les deux, des enjeux colossaux et des fortunes qui s'affrontent.
Neuralink a frappé fort en janvier avec son premier implant humain. Noland Arbaugh, 29 ans, quadriplégique, a pu contrôler une souris par la pensée. Un exploit… terni quelques semaines plus tard par une anomalie technique. La majorité des fils implantés se sont détachés, limitant les capacités du dispositif.
Synchron, elle, mise sur une approche moins risquée. Son implant, appelé « stentrode », se glisse dans un vaisseau sanguin près du cortex moteur. Pas besoin de chirurgie invasive. Cet atout a séduit Bill Gates et Jeff Bezos, tous deux investisseurs dans la start-up.
Côté prix, Synchron se veut accessible. Entre 50 000 et 100 000 dollars, « un prix comparable à celui d'autres dispositifs médicaux implantés », déclare l'entreprise. Reste à obtenir le précieux sésame de la FDA pour une commercialisation à grande échelle. Un défi que Neuralink doit également relever.
Dans cette course effrénée, l'intégration de l'IA pourrait bien faire la différence. Synchron semble avoir pris une longueur d'avance. Mais nul doute qu'Elon Musk et ses équipes ne s'en laisseront pas conter.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Source : CNET