Les nouveaux MacBook Pro se faisaient attendre : les dernières mises à jour, elles-mêmes purement évolutives (intégration du trackpad ForceTouch), dataient du printemps 2015. Cette fois-ci, Apple revoit ses portables de fond en comble pour la première fois depuis l'introduction du MacBook Pro Retina en juin 2012.
Les plus fins et plus légers jamais sortis par Apple, les nouveaux MacBook Pro sont disponibles en deux couleurs : argent ou gris sidéral. Leur épaisseur passe de 18 mm à 14,9 mm pour le modèle 13 pouces, et 15,5 mm pour le modèle 15 pouces.
Ils se distinguent par une disparition. Pas celle du mini-jack, toujours présent, mais des touches de fonction, remplacées par la Touch Bar, un écran tactile couvrant toute la rangée. La Touch Bar est personnalisable selon les applications utilisées. Elle remplace les touches de fonction sur le bureau, permet d'accéder aux raccourcis dans Safari, aux réglages ou à la navigation dans la photothèque dans Photos, à l'édition de clips dans un logiciel de montage, ou propose des suggestions prédictives lors de la saisie.
Une nouvelle version de Final Cut Pro prend en charge la Touch Bar pour naviguer dans un projet ou éditer un clip depuis l'écran tactile. Adobe fait également partie des premiers éditeurs tiers à en tirer parti avec une mise à jour de Photoshop.
A droite du panneau, la seconde nouveauté est l'apparition d'un capteur TouchID. Avec MacOS Sierra, Apple intègre un déverrouillage via l'Apple Watch, et on imaginait bien Apple dévoiler quelque chose de plus immédiat pour ses nouveaux MacBook Pro. Une nouvelle puce T1 inclut l'enclave sécurisée, ouvrant le MacBook Pro au paiement via Apple Pay sans passer par l'iPhone, ce qui était déjà possible avec Sierra. Touch ID peut également être utilisé pour passer d'une session utilisateur à une autre.
Un nouveau trackpad, compatible Force Touch, occupe désormais deux fois plus d'espace. Le clavier évolue aussi, pour adopter des touches d'une forme semblable à celles du MacBook 12 pouces, et une nouvelle génération de touches « papillon ».
La connectique évolue radicalement avec l'arrivée de quatre ports USB-C compatibles Thunderbolt 3, remplaçant les deux ports USB 3.0 et les deux Thunderbolt des précédents modèles. Le Thunderbolt 3 affiche des débits maximum de 40 Gb/seconde. La recharge via MagSafe disparaît, tout comme le slot SD et le port HDMI dédié.
L'écran est 67% plus lumineux, et affiche 25% de couleurs en plus avec un gamut plus élevé. On attendait un nouveau Cinema Display, mais c'est un partenariat avec LG que Apple annonce, pour un nouvel écran 5K, également capable de faire office de station d'accueil.
La sixième génération de processeurs Intel Core i7 anime le processeur, et une puce graphique AMD Radeon Polaris. Le SSD affiche un gain de vitesse de 50%. Apple a revu le refroidissement, tandis que les haut-parleurs doublent leur dynamique.
Apple annonce des gains de 57% pour la vidéo, 60% pour le jeu.
Le MacBook Pro 13 pouces ne bouge pas, toujours basé sur des processeurs Core i5 ou i7 double cœurs, et une solution graphique intégrée. Apple annonce une autonomie de 10 heures pour les deux modèles.
Le MacBook Air devient Pro
La surprise vient du MacBook Air 13 pouces qui laisse sa place à une configuration spéciale du MacBook Pro 13 pouces. Dépourvue de Touch Bar, et équipée de seulement deux ports Thunderbolt 3, elle intègre un processeur Core i5 double cœur à 2 GHz. Cette version est commercialisée à partir de 1 699 euros, et disponible dès aujourd'hui. Les modèles 13 pouces « premium » et le modèle 15 pouces seront commercialisés d'ici deux à trois semaines, respectivement à partir de 1 999 et 2 699 euros. Les deux modèles 13 pouces intègrent 8 Go de mémoire vive et 256 Go de stockage en standard. Le modèle 15 pouces propose 16 Go de RAM en standard.
Les trois MacBook Pro forment la nouvelle gamme de MacBook auxquels vient s'ajouter le MacBook 12 pouces, mis à jour au printemps. Le sort des MacBook Air existants semble donc scellé.
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