Actuellement poursuivi aux Etats-Unis où des spécialistes reprochent à Windows Phone 7 de collecter les données de géolocalisation sans leur permission, Microsoft réfute les accusations dont il fait l'objet.
C'est en fin de semaine dernière que Cnet expliquait l'affaire : Samy Kamkar, analyste et ancien hacker à l'origine d'un célèbre ver ayant attaqué MySpace en 2005, dévoilait un rapport expliquant que l'application photo de WP7 envoie plusieurs données à Microsoft, parmi lesquelles la latitude et la longitude et les coordonnées WiFi les plus proches de l'utilisateur au moment où ce dernier se sert du programme. Une démarche qui serait réalisée dans le dos de ce dernier, et ce même si la géolocalisation est désactivée dans l'application photo.
Une découverte qui a entrainé le dépôt d'une action collective devant le tribunal de Seattle, mercredi dernier : c'est cette plainte que réfute aujourd'hui Microsoft, qui assure ne pas récupérer les informations de géolocalisation de ses utilisateurs. « Nous prenons la question de la confidentialité des utilisateurs très au sérieux. Notre objectif est de fournir aux consommateurs le moyen de savoir si leurs données sont utilisées pour déterminer l'emplacement de leur appareil. Nous avons conçu le système d'exploitation Windows Phone dans cet esprit. »
Par ailleurs, Microsoft a ajouté que « les données capturées et stockées sur bases de données ne peuvent être associées à un appareil ou un utilisateur spécifiques », ce qui sous-entend que même si des données sont envoyées - avec, ou sans consentement ? Ce sera au tribunal de trancher - elles ne peuvent pas contribuer à identifier un utilisateur.
La firme de Redmond essaie de se montrer rassurante face à l'épineuse question de la vie privée et du stockage présumé des données de géolocalisation : la polémique avait démarré en avril après la découverte d'une pratique similaire et avérée sur l'iPhone. Apple a depuis corrigé la « faille » mais s'est vu condamné à plusieurs reprises, notamment en Corée du Sud. Si le cas de Microsoft prenait la même direction, d'autres plaintes pourraient voir le jour dans le reste du monde.