Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Avec le G75, Asus reste fidèle aux lignes dont on avait l'habitude sur les machines estampillées RoG. Le design conserve donc des lignes relativement acérées et l'imposante face arrière ajourée caractéristique de la marque. On note donc le maintien d'une (relative) sobriété, puisque le châssis inauguré ici ne présente plus ni couleurs, ni diodes colorées. Coque et intérieurs adoptent différents revêtements anthracites doux au toucher (pas tout à fait imperméables aux traces de doigt pour ce qui est de l'extérieur). Puisque l'arrière est réservé à la ventilation, connectique et lecteurs prennent place sur les côtés. La batterie se loge quant à elle au centre du renflement arrière de la machine.
Une fois ouvert, le G75 révèle un écran mat (dalle TN, 1600 x 900 ou 1920 x 1080, équipée d'un filtre censé améliorer les angles de vision), qui surplombe un clavier complet et rétroéclairé, où pavé numérique et flèches de navigation sont clairement isolés de l'ensemble principal des touches - une séparation bienvenue sur un portable, où il n'est pas rare que toutes les touches se jouxtent. Asus indique par ailleurs avoir revu la structure de son clavier, désormais intégré comme un seul élément rigide au sein du châssis, afin de corriger l'effet de « mollesse » critiqué par certains clients des versions antérieures.
Impossible bien sûr de parler PC gamer sans entrer plus avant dans le détail de la configuration, qui repose sur le Core i7-3610 QM (également présent dans des modèles concurrents de type MSI GT70), accompagné de 4 ou 8 Go de mémoire DDR3 et d'une carte graphique dédiée signée Nvidia. Ici seront proposés, selon les références du portable, une GeForce GTX 660M avec 2 Go de GDDR5 ou, sur les modèles plus haut de gamme, une GTX 670M accompagnée de 3 Go de mémoire. A ce stade, Asus confirme qu'il n'est pas dans ses plans d'adapter, pour l'instant, la GTX 680M, qui combine prix élevé et consommation électrique rendant difficiles l'intégration.
Pour ce qui est du stockage, le G75 réserve deux emplacements 2,5 pouces, susceptibles de fonctionner en RAID 0 ou 1. Selon les configurations, on recevra en standard un ou deux disques durs, Asus ayant ici fait le choix de l'hybride avec le Momentus XT de Seagate (en 750 Go). L'activation du RAID, géré via le chipset Intel, reste logiquement une option pour qui souhaiterait plus de stockage, ou une configuration SSD / disque dur.
Une fois ouvert, le châssis révèle des CPU et GPU refroidis par deux ventilateurs placés de part et d'autre de l'arrière de la carte mère. L'air chaud est donc ainsi à même d'être directement évacué par la face arrière. Sur le G75, les deux ventilateurs sont régulés indépendamment l'un de l'autre, précise le fabricant, ce qui doit selon lui permettre de limiter les nuisances sonores de l'ensemble si seul l'un des deux composants qu'ils surmontent est sollicité. Inutile toutefois d'espérer les voir disparaître complètement pendant une phase de jeu.
Notons que le G55, version 15 pouces, embarque les deux mêmes ventilateurs, mais ceux-ci sont alors gérés de façon synchrone. Petit détail bienvenu : les deux ventilateurs sont surmontés d'un filtre, dont les mailles sont certes un peu écartées pour assurer une parfaite protection, chargé de stopper la poussière avant que celle-ci n'aille se nicher dans les pales.
Sur nos photos, on remarque enfin deux extensions mémoire libres. La carte mère dispose en fait de quatre emplacements, répartis par paires de part et d'autre de la carte mère. Les barrettes livrées sont installées côté clavier, afin de laisser les deux emplacements restant plus accessibles et de permettre à l'utilisateur de monter à un maximum de 16 Go s'il le souhaite.
La connectique, enfin, se veut des plus complètes, avec quatre ports USB 3.0 (dont l'un dispose de la fonction charge), un mini displayport (non compatible Thunderbolt, en dépit de ce que laisse penser le petit éclair qui le surmonte), une sortie VGA, un port Ethernet ou un lecteur de cartes mémoire. Une sortie HDMI, en version 1.4, est également de la partie, tout comme un système son 2.1, avec un mini subwoofer inscrit dans la base de la machine.
Côté logiciel, Asus fait l'impasse sur les solutions dédiées à l'overclocking, puisque les composants tendent à assurer maintenant la montée en charge via leurs modes Turbo. Le taïwanais livre à la place un nouvel utilitaire baptisé Game Page, qui permet de gérer plusieurs bureaux virtuels, mais aussi et surtout de suspendre rapidement les processus lancés sur la machine avant une session de jeu, pour ensuite les relancer en un clic.
Comme toujours chez Asus, le châssis se verra décliné en de nombreux références sur lesquelles variera l'équipement (DVD ou Blu-ray, 4 ou Go, 1 ou 2 disques durs, etc.), qui amènent le G75 à couvrir une large gamme de prix. Le ticket d'entrée se fera pour 1199 euros, alors que les modèles les plus haut de gamme pourront atteindre 1800 euros. Ceux-ci seront d'ailleurs susceptibles d'être livrés avec souris, casque Steelseries estampillé RoG et sac à dos dédié au PC. Une variante 3D Vision, à écran brillant cette fois, est également prévue.
Deux configurations tarifées sont illustrées ci-dessous. Avec 4,5 Kg et une autonomie qui ne dépassera guère deux heures en dépit de sa batterie 8 cellules (5700 mAh), le G75 parait bien armé pour prendre ses marques sur le terrain des (trans)portables gamers, ce que devrait prochainement confirmer ou infirmer notre test approfondi.