Blue Microphones a su s'imposer comme une marque de référence sur le marché des microphones USB conçu pour une utilisation sur les ordinateurs portables ou de bureau. Comme nous avons pu le voir lors du test du Blue Yeti X, cela s'explique par une maîtrise de la qualité des capsules, de la fabrication des produits et des options logicielles. Parmi ses solutions abordables, la société rachetée par Logitech propose aussi le Yeti Nano à 120 euros. Pourquoi payer près de 180 euros pour un micro à quatre capsules quand un modèle moins cher à deux capsules vous suffit. C'est ce que propose le Yeti Nano avec ces deux modes d'enregistrement, à savoir cardioïde et omnidirectionnel. Voilà qui pourrait bien être suffisant pour bien des gamers qui animent une chaîne Twitch, les Youtubeurs, ou quiconque souhaiterait enregistrer un podcast sur Internet. Le mode omnidirectionnel trouvera son intérêt à l'occasion, par exemple, d'une réunion téléphonique (sur Skype, Google Hangouts Meet, Zoom, etc.) à plusieurs où le Nano serait positionner au centre d'une table. La bonne nouvelle, c'est qu'avec le Blue Yeti Nano, tous profitent d'une qualité d'enregistrement 24 bits/48 kHz très prometteuse. Passons en revue ses forces et faiblesses.
Spécifications techniques
+ Capsules : 2 capsules électrostatiques de 14 mm- Echantillonnage : 48 kHz
- Débit binaire : 24 bits
- Réponse en fréquence : 20 Hz - 20 kHz
- Diagrammes polaires : Cardioïde, omnidirectionnel
- Niveau pression acoustique max (SPL) : 120 dB
- Impédance sortie casque : 16 ohms
- Puissance sortie casque : 130 mW RMS
- Réponse fréquence sortie casque : 15 - 22 kHz
- Rapport signal/bruit sortie casque : 100 dB
- Dimensions avec support : 10,9 x 9,6 x 21,1 cm
- Poids avec support : 637 grammes
- Dimensions sans support : 6.2 x 5.9 x 13.8 cm
- Poids sans support : 242 grammes
- Connectiques : micro USB et prise casque
- Compatibilité : Windows et Mac OS
Blue Yeti Nano : design et plutôt robuste
Comme son nom l'indique, ce microphone adopte un format plutôt...nano. Sur son support, le micro mesure 10,9 x 9,6 x 21,1 cm et le corps mesure seul 6.2 x 5.9 x 13.8 cm. Ce qui est génial, c'est que malgré le petit format, le constructeur ne déroge pas à sa règle et réalise un produit à la conception qui inspire confiance.Le Yeti Nano pèse 637 grammes avec son pied, ce qui en fait un produit plutôt robuste - même si le corps est en plastique - et stable sur le bureau. Nous reviendrons sur ce point. Le micro lui-même pèse 242 grammes et ne nécessitera pas de bras articulé particulièrement costaud dans le cas d'une telle installation. A noter d'ailleurs que Blue livre un adaptateur permettant de visser le micro sur les pieds et bras que vous pourriez acheter en option. De manière classique, on trouve en façade la molette de réglage du volume du retour casque. Un appui bref sur la molette permet de couper le micro.
Au dos, un bouton permet de choisir entre les modes cardioïde et omnidirectionnel, lesquels activeront respectivement une capsule électrostatique en façade, ou les deux pour parler seul, face au Yeti Nano, ou à plusieurs tout autour de lui.
Enfin, en dessous on trouve la prise USB et le pas de vis pour fixer le Yeti Nano à un support articulé... ce qu'on vous recommande vivement de faire.
H2]Un (bon) micro à accessoiriser d'urgenceEn effet le petit petit format du support, combiné au fait que son électronique soit finalement assez basique, pose régulièrement des problèmes pour les enregistrements. On s'explique. Installer sur votre bureau, devant ou à côté de vous, le fait que son pied soit petit vous oblige à monter le gain haut via le logiciel Blue Sherpa. Rappelons-le, mais le Yeti Nano ne dispose pas de molette physique pour régler le gain, il faut donc s'en remettre à la partie logicielle.
Le souci donc, c'est qu'avec le bureau au « ras du bureau », on est obligé de pousser le gain du micro assez haut pour se faire convenablement entendre. Inutile de vous faire un dessin, cela pose plusieurs problèmes sur la qualité de l'enregistrement. À commencer par le fait qu'avec la sensibilité poussée assez haut, les différents bruits de la pièce et l'écho se font entendre. Ce n'est franchement pas très agréable, aussi bien en mode cardioïde qu'en mode omnidirectionnel. Et vous propose de découvrir le résultat dans notre vidéo ci-dessous.
A base de Popopo...pop !
Une vidéo de test et une référence au hip-hop des années 90 plus tard et vous en savez plus sur la qualité audio de ce micro Blue Yeti Nano. S'il nous faut tout de même compléter cette vidéo par le fait que nous avons plutôt une voix qui porte, nous estimons que nous sommes plutôt habitués des tournages vidéo et plutôt sensibles aux techniques d'enregistrement de voix.Et c'est peut-être là le problème. Nos exigences et notre utilisation ne collent pas celles imaginées par Blue pour son public. Avec le Yeti Nano, le constructeur cible sans doute une clientèle plus jeune, qui sera prête à revoir ses exigences à la baisse pour économiser quelques dizaines d'euros... peut-être à tort.
N'oublions pas non plus que le Yeti Nano ne profite pas des options logicielles qui nous séduites sur le Blue Yeti X. On pense notamment aux surcouches de traitement qui permettent de réduire cet effet “pop”, mais également les sifflements à la prononciation des « S » (déesseur) ou encore une fonction qui permettrait de niveler automatiquement les crêtes de puissance et éviter que le son sature quand on s'emballe un peu face au micro. Tout cela devra être fait par le biais d'un logiciel tiers qui n'est pas fourni ici et qu'il faudra donc (peut-être) ajouter au coût final.