© charnsitr / Shutterstock.com
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Quelques mois après avoir été accusé d'héberger des scènes de viol sur mineurs, Pornhub vient de publier son tout premier rapport de transparence. Au total, plus de 650 000 contenus auraient été supprimés en 2020.

Le rapport est censé rassurer et en dire plus sur le fonctionnement de la modération sur la plateforme, qui a déjà subi des représailles. Cela dit, une grande partie de ce qui vient d'être publié avait déjà été rendu public auparavant, lorsque Pornhub avait procédé à une refonte de ses conditions d'utilisation.

Plus de 650 000 contenus retirés

Parmi les nouvelles informations, la plateforme dit avoir identifié et retiré, en 2020, 653 465 contenus susceptibles d'aller à l'encontre de ses dernières directives. Cela inclut des vidéos comprenant des mineurs, le viol, les discours de haine, la violence contre des animaux, l'inceste, le sang et les excréments.

Pornhub précise également avoir reçu 1 081 réclamations de la part de gouvernements, de forces de l'ordre et d'entités privées en 2020. Des réclamations qui concernent tout particulièrement des viols sur mineurs. Le texte affirme : « Nous coopérons avec les forces de l'ordre et fournissons rapidement toutes les informations disponibles sur demande lorsque nous recevons la documentation et l'autorisation adaptées. »

Du porno à consommer avec modération

Pornhub décrit également dans son rapport les technologies de détection automatisée utilisées par son site pour filtrer chaque contenu avant sa publication. Le site utilise donc le CSAI Match de YouTube pour la détection des abus sexuels sur mineurs, et la technologie PhotoDNA de Microsoft pour repérer un nouvel upload de contenus déjà repérés auparavant comme illicites.

Pornhub utilise également Safeguard, sa propre technologie de reconnaissance d'images, ainsi que MediaWise, le logiciel de reconnaissance de contenus développé par Vobile.

Tous ces logiciels sont intégrés à Pornhub, qui fait toutefois une distinction au sein du consentement. Le texte affirme : « Rappelez-vous qu'un contenu qui semble dégradant ou humiliant n'est PAS la même chose qu'un acte illégal, abusif ou non consensuel. C'est exactement ce qui définit ce qui se passe entre des adultes consentants : le consensuel. Il faut distinguer le consentement d'un consentement à la perte de contrôle. » Il ajoute : « Bien que certains puissent considérer le BDSM, le sexe hardcore ou brutal comme "dégradant" ou "déshumanisant", ces mots sont entièrement subjectifs. »

Outre ses logiciels, la plateforme rappelle également qu'elle dispose d'une équipe de modération travaillant « 24 heures sur 24 », mais sans préciser le nombre de ses modérateurs.

Ce rapport, qui est le premier pour Pornhub, constitue une réponse à un article du New York Times paru en décembre et affirmant que de la pornographie comprenant des mineurs était disponible sur le site. Malgré des protestations de Pornhub, Visa, Mastercard et Discover ont alors suspendu toute autorisation de paiement via le site.

Source : Vice, Pornhub