L'entreprise Facebook entretient-elle un abus de position dominante ? C'est ce que pensent 46 Etats américains, appuyés par l'autorité des communications du pays. Une plainte a été déposée pour demander le démantèlement du groupe.
La plainte revient sur l'histoire de l'entreprise et entend montrer les manières dont le géant communautaire tente de s'agrandir par le biais d'acquisitions, afin d'entretenir son monopole.
La remise en cause de WhatsApp et Instagram
Les plaignants mentionnent notamment le rachat d'Instagram en août 2012 pour 1 milliard de dollars mais aussi l'acquisition de l'application de messagerie instantanée WhatsApp pour quelque 16 milliards de dollars, en février 2014.
Ces deux sociétés ont permis à Facebook de consolider une position dominante sur le marché de la messagerie en venant compléter la base des utilisateurs de Messenger. Plus de deux milliards d'utilisateurs sont aujourd'hui recensés pour ces services.
Aussi, la cour du district de Columbia, en Caroline de Nord, est appelée à mettre en place une restriction obligeant Facebook à consulter les plaignants lorsque la société de Mark Zuckerberg souhaite effectuer des acquisitions supérieures à 10 millions de dollars. Aux Etats-Unis, seuls les Etats du Dakota du Sud, la Caroline du Sud, l'Alabama et la Géorgie ne figurent pas parmi les dépositaires de cette plainte.
Soulignons que l'affaire survient quelques jours seulement après que Facebook a annoncé le rachat de la société Kustomer spécialisée dans les solutions CRM pour 1 milliard de dollars.
Une autre plainte de la FTC
En parallèle, Facebook doit faire face à un autre dossier émanant cette fois de la part de la FTC, l'autorité de régulation des communications outre-Atlantique.
Après 20 mois d'enquête sur les pratiques commerciales du géant communautaire, la commission porte les mêmes accusations d'abus de position dominante.
En plus de vouloir être consultée sur les autres acquisitions de l'entreprise, la FTC demande à ce que les rachats de WhatsApp et d'Instagram soient revus et jugés illégaux. C'est donc bel et bien un démantèlement de la société qui se profile.
Notons que ces plaintes pourraient mettre à mal les projets de Facebook visant précisément à unifier ses messageries. Les travaux ont déjà commencé sur Instagram et Messenger mais selon certains rapports, la société souhaiterait également y inclure WhatsApp à l'avenir.
Source : Techcrunch