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Toujours très sollicités sur le marché de l'emploi, les développeurs vivent la crise avec sérénité, quand ils apprécient le travail à distance. Une tendance qui va se poursuivre cette année.

En une seule donnée, on se rend compte à quel point l'année 2020 fut une année charnière. En 2021, la proportion des employeurs proposant du télétravail à temps plein pour les métiers de la tech est passée à 48 %, comme on peut le lire dans l'enquête annuelle publiée par la start-up bien connue des développeurs, CodinGame, qui a pu interroger 15 000 de ses représentants. Sur sa précédente étude, seules quatre entreprises sur 100 déclaraient autoriser le travail à distance. Plus qu'un cap, nous avons changé d'époque.

Développeurs back-end, full-stack, DevOps, des profils recherchés

Les DRH interrogés par CodinGame sont une majorité à le reconnaître : oui, les entreprises recruteront des développeurs en 2021. Certaines sociétés prévoient même d'en embaucher plus d'une centaine rien que cette année (13,5 %). Confiants en leurs capacités et en leur attractivité sur le marché de la tech, les développeurs ont confiance en ce début d'année. Et malgré une année 2020 au contexte sanitaire déplorable, leur niveau de confiance pour l'année 2021 reste le même, à un niveau de 7 sur 10.

Du côté des ressources humaines, certains profils seront plus ciblés que d'autres, avec un rapport offre/demande encore un peu dissonant. C'est le cas du DevOps. À mi-chemin entre l'administrateur système et le développeur, le DevOps suscite l'inquiétude chez 43,3 % des professionnels RH, qui craignent d'avoir du mal à recruter de tels profils. Dans une moindre mesure, les devs back-end et full-stack (41 %) sont aussi des profils qui tendent à manquer.

En 2021, les professionnels RH veulent avant tout miser sur « l'expérience client », domaine privilégié pour 55 % d'entre eux. « La rétention des talents » (49 %) et « la marque employeur » (43 %) sont aussi des priorités.

Des disparités de salaires selon les secteurs et les postes

Chez les développeurs, la différence de salaire peut être très importante selon le secteur d'activité. Celles et ceux qui sont issus du domaine de la sécurité ou des technologies perçoivent un salaire annuel moyen d'environ 46 000 euros. Les développeurs du monde de l'éducation (35 000 euros par an) et de l'administration publique (33 000 euros par an) sont les moins bien lotis.

La distinction peut aussi se faire selon les postes. Un architecte logiciel gagnerait plus de 60 000 euros chaque année. Plus loin derrière, le data scientist (46 000 euros par an) et le développeur DevOps (44 500 euros par an) bénéficient aussi de généreuses rémunérations. C'est un peu moins le cas des testeurs (30 000 euros par an) et des développeurs front-end (près de 29 000 euros par an), qui sont les moins bien payés.

Le télétravail devient une norme

Enfin, concernant le télétravail, il n'est pas très étonnant de constater que les développeurs sont plus à l'aise loin de leur entreprise. Avant même une certaine adoption du travail à domicile, ils étaient déjà habitués à ces conditions de travail particulières. Il s'avère qu'aujourd'hui, seuls 5 % d'entre eux préféreraient travailler à temps plein au siège de leur société. 43% des devs préféreraient un équilibre maison/boulot.

Et le télétravail fait son trou. 53 % des employeurs affirment proposer le travail à distance à leurs salariés (au moins quelques jours chaque semaine). Ils ne sont que 5,8 % à refuser d'entendre parler d'une possibilité de télétravail.

Aujourd'hui, et nous le disions, 48 % des entreprises proposent donc à leurs salariés de télétravailler à temps plein. Une preuve que l'année 2020 a franchement ouvert les portes à une nouvelle méthode de travail.