Face à la concurrence de Google et de Facebook, le puissant groupe de télécommunications revend Yahoo et AOL à moitié prix.
L’opérateur américain Verizon a annoncé ce lundi la vente de sa division médias au fonds d’investissement Apollo Global Management. Une vente difficile causée par une forte perte de parts de marché.
Une branche médias qui n’a pas eu le succès escompté
La pression des géants de l’Internet aura eu raison de Verizon Media. L’opérateur américain a confirmé ce lundi le rachat de sa branche médias, composée de Yahoo, d’AOL, mais aussi de TechCrunch et d’Engadget.
Le groupe de capital-investissement Apollo Global Management s’est porté acquéreur. Il versera au géant des télécoms 5 milliards de dollars, dont 4,25 milliards en numéraire et 750 millions en actions.
Cette transaction clôt l’aventure débutée en 2015 avec l’achat d’AOL puis de Yahoo pour 9 milliards de dollars. Estimées respectivement à 112 et 125 milliards de dollars en 2000, les deux sociétés n’ont pas su faire face à la concurrence musclée de Google et de Facebook et ont enregistré une baisse de valeur spectaculaire de près de 98 % en vingt ans.
Malgré ses efforts — on se rappelle que Verizon avait dû provisionner une perte de 4,9 milliards de dollars et diminuer ses effectifs il y a trois ans — le géant américain des télécoms a dû se résoudre à vendre.
Une vente qui n’a pas suscité beaucoup d’intérêt
Il y a eu assez peu d’engouement pour cette vente et le fonds d’investissement Apollo Global Management semble avoir été le seul à vouloir acquérir la branche dans sa totalité.
Dans son communiqué, Verizon a, malgré tout, souligné le fort potentiel de croissance de sa division médias, qui a tout de même généré un chiffre d’affaires de 1,9 milliard de dollars pour le premier trimestre 2021. L’opérateur compte notamment sur « l’expertise sectorielle et la vision stratégique » d’Apollo Global Management pour faire de cette acquisition un succès.
Mais Verizon ne tourne pas complètement le dos à Yahoo et AOL. Le groupe se réserve, en effet, un rôle à jouer dans l’avenir des deux sociétés. Pour preuve, l’actuel CEO de la division médias, Guru Gowrappan, demeurera à ses fonctions à la fin de l’opération, prévue pour le second semestre de cette année. L’opérateur américain conserve également 10 % de participation dans Verizon Media, désormais appelée « Yahoo ».
Source : Ars Technica, Verizon