De quoi s'agit-il ? De la démonstration du Wolfram Language. Imaginez pouvoir manipuler la connaissance, le savoir avec de simples commandes dans un navigateur. Imaginez un outil capable de résoudre des problèmes dignes d'un film de science-fiction : « quelles sont les couleurs dominantes dans les drapeaux des pays européens de plus de 10 millions d'habitants ». Enfin imaginez qu'il suffise de taper trois lignes de code pour afficher, sur une carte, toutes les villes visitées par nos amis Facebook l'été dernier. C'est ce que prétend réaliser le créateur du Wolfram Language dans cette vidéo (en anglais).
Evidemment, il s'agit d'une démo promotionnelle. Le langage n'est toujours pas disponible et Stephen Wolfram est autant connu pour son égo que pour ses projets censés changer le monde. On se souvient du redoutable moteur Wolfram Alpha qui, malgré ses qualités, n'a jamais fait vaciller Google. Son plus grand succès ? L'accord avec Apple qui permet à Siri de donner de vraies réponses plutôt qu'une liste de liens.
Mais Stephen Wolfram est surtout réputé pour son logiciel Mathematica, la coqueluche des scientifiques et une référence en matière de manipulation d'expressions symboliques. C'est d'ailleurs ce logiciel qui est à la base du Wolfram Language, les données et les bases de connaissances provenant de Wolfram Alpha.
Donc si le langage tient ses promesses, notamment sur son usage via des applications tierces, le potentiel est phénoménal. Dans la finance, le marketing, il donnerait une nouvelle dimension au Big Data. Des profils non techniques pourraient extraire des informations d'internet, manipuler les données, utiliser le résultat pour prendre des décisions et présenter le tout sous forme de graphes en 3D. Quant aux startups, elles pourraient créer des applications auxquelles on ne rêve même pas aujourd'hui.
Encore une fois, on croise rarement des technologies offrant autant de perspectives, autant de potentiel. J'espère donc être encore plus bluffé par les réalisations que par la démonstration.