Objet de rumeurs depuis quelques jours, le rachat de Qik vient donc d'être confirmé par Tony Bate, CEO de Skype. Le montant de la transaction, estimé selon certaines sources à 100 millions de dollars, n'a pas été communiqué. Les modalités de l'éventuelle intégration de Qik au client Skype restent également inconnues pour l'instant.
Qik est pour mémoire un service destiné aux smartphones permettant à deux mobinautes de communiquer par visioconférence, mais aussi d'enregistrer leurs échanges ou de publier aisément des vidéos sur les réseaux sociaux. A fin 2010, Qik revendiquait une base d'environ 5 millions d'utilisateurs.
Au delà de la mobilité, l'ambition de SKype est désormais de s'intégrer au plus grand nombre d'appareils possibles. Déjà présent sur les téléviseurs Samsung et Panasonic, l'éditeur profite du CES pour annoncer son arrivée sur les modèles de TV connectées de Vizio (très puissant aux Etats-Unis) et de Sony. Skype sera également accessible au travers de certains des derniers lecteurs Blu-ray de salon de Panasonic.
Afin d'étendre encore cet écosystème, Skype confirme le lancement, dans les semaines à venir, d'un outil de développement baptisé SkypeKit, qui doit permettre à des opérateurs ou des fabricants de terminaux connectés de s'interfacer avec son service de voix sur IP. Au delà de la possibilité d'intégrer Skype à un appareil existant, ce kit de développement (SDK) doit également permettre de développer des applications exploitant le protocole de voix sur IP de Skype, sans pour autant imposer l'usage du logiciel. Skype devient alors le mécanisme sous-jacent à d'autres applications faisant appel à la voix. Parmi les premiers exemples dévoilés : un babyphone, fabriqué par Pandachip, permettant de surveiller les gazouillis de bébé à distance, via la voix sur IP.