Foxconn, plus connu à Taïwan sous le nom de Hon Hai Precision, annonce avoir signé un bénéfice record pour l'ensemble de son exercice fiscal 2012, grâce notamment au renouvellement des iPad et iPhone d'Apple, dont il assure la fabrication. Le taïwanais a ainsi dégagé 3,2 milliards de dollars de bénéfices l'an dernier, en hausse de 16%, et 1,2 milliard au dernier trimestre, en progrès de 5,6%. Au-delà des prévisions des analystes.
Les revenus consolidés du dernier trimestre ont quant à eux grimpé de 6% pour atteindre 38 milliards de dollars. Une performance qui a failli être entachée par les soucis de rendement qui ont affecté la chaîne de production de l'iPhone 5 au troisième trimestre. Mais que Foxconn a réussi, non sans mal, à résoudre en grande partie fin 2012. Sur l'année, le chiffre d'affaires a tout de même réussi à atteindre lui aussi un record, à 131 milliards de dollars, 13% de plus qu'en 2011.
Foxconn facture ses clients plus cher
La rentabilité de Foxconn s'est améliorée sur les trois derniers mois avec une marge brute de 9,56%, contre 8,89% un an plus tôt. Dans le même temps, celle d'Apple est tombée à un plus bas de deux ans, remarque Bloomberg, soit 38,6%. Selon l'agence financière, les marges des deux sociétés sont très liées, et lorsque celle du taïwanais monte, la tendance inverse s'observe côté américain. Dans le cas présent, cela signifie que Foxconn demande plus à Apple pour la fabrication de ses terminaux mobiles.
Pour le trimestre en cours, les perspectives de croissance seront encore liées aux performances de la firme à la pomme. Et si Apple s'est targué de ventes record au dernier trimestre, avec 48 millions d'iPhone écoulés, les anticipations pour les prochains mois sont moins enthousiastes - tendance qui devrait également s'observer chez le numéro un mondial des smartphone, Samsung, et chez Huawei, numéro trois. Ce ralentissement généralisé devrait donc affecter les comptes de Foxconn au deuxième trimestre fiscal.
Malgré le succès des terminaux mobiles, Foxconn est également présent sur des segments moins porteurs, tels que les PC, dont les ventes mondiales ont baissé de 4% en 2012 selon IDC. C'est dans cette optique que le taïwanais a tenté de prendre une participation de 10%, 708 millions de dollars, dans le capital du fabricant d'écrans LCD japonais Sharp. Mais les négociations sont au point mort. La date butoir pour trouver un accord, fixée ce 26 mars, est passée sans que les deux parties ne parviennent à s'entendre.
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