Le fabricant de tablettes Archos commence l'année avec un premier bilan trimestriel désastreux, au terme duquel il a vu son chiffre d'affaires s'effondrer de 37%. Celui-ci atteint désormais 26,5 millions de dollars. « Mais cette évolution est à relativiser », se défend le groupe français. S'il ne donne aucun chiffre sur ses profits, Archos dit avoir maintenu le même niveau de trésorerie qu'en décembre.
La société attribue cette contre-performance à une base de comparaison défavorable, estimant que le premier trimestre 2012 « s'inscrivait à la suite d'une fin d'année 2011 particulièrement favorable ». En second lieu, il considère avoir été lésé par les retards de lancement de ses nouvelles tablettes Titanium et Platinum, qui « ont pénalisé le chiffre d'affaires de la seconde quinzaine de mars ».
Comme l'année dernière, c'est hors Europe qu'Archos a le plus souffert. Aux États-Unis, les ventes se sont affichées « en forte baisse » en raison d'une concurrence très forte mais aussi d'une réorganisation locale du groupe. Ceci afin d'optimiser ses coûts opérationnels. En comptant l'Asie, les recettes du français ont reculé de deux tiers ce trimestre, à 3,9 millions d'euros. Elles étaient trois fois plus élevées il y a un an. En Europe, le bilan est lui aussi négatif, avec une baisse des ventes de 26% sur un an, à 22,6 millions d'euros.
Rappelons qu'Archos a engagé en 2012 une restructuration importante comprenant la suppression d'un quart des postes. Une réorganisation qui porte essentiellement sur les équipes de recherche et développement. Henri Crohas, le directeur général, avait annoncé dans le même temps son départ, effectif dès le 1er mai 2013. Il sera remplacé par Loïc Poirier.