L'éditeur de Candy Crush Saga vient de déposer un dossier auprès de la SEC, le gendarme américain de la Bourse. L'objectif est clair, s'introduire à la Bourse de New-York auprès du NYSE et ainsi lever 500 millions de dollars. La société mise ainsi sur certaines réussites mais surtout sur un modèle économique basé sur les achats intégrés.
King propose en effet ses jeux sur l'ensemble des plateformes mobiles du marché de manière gratuite. Si l'éditeur ne gagne, par principe, donc pas d'argent sur le téléchargement de son application, il propose aux utilisateurs d'évoluer plus rapidement au sein du jeu en réalisant diverses acquisitions.
Pour séduire les investisseurs, l'éditeur et son catalogue de jeux en plusieurs langues précise avoir réalisé sur l'année 2013 pas moins de 567,6 millions de dollars de bénéfices pour un chiffre d'affaires de 1,88 milliard de dollars (90,5 millions pour la France). La progression de la société est conséquente puisqu'en 2011, cet élément n'était que de 63,9 millions de dollars et de 164,4 millions de dollars en 2012. La croissance de King est ainsi homogène et s'étend en Europe et aux Etats-Unis. Cette dernière région représentant désormais plus de la moitié de l'activité de l'éditeur.
Une stratégie active de rachats
La société britannique et son Candy Crush ne sont pas les seuls sur le marché des jeux mobiles. Elle doit ainsi faire face à une concurrence provenant d'acteurs, japonais notamment. Jusqu'à présent isolés sur leur marché national, ils se développent désormais hors de leurs terres.
Gungho Online Entertainment par exemple communique sur une forte croissance de son activité sur l'année 2013 (.pdf). Même si la fin d'année a été plus compliquée, l'éditeur japonais a fait le choix d'actionner des leviers pour sa croissance et s'est attaqué aux Etats-Unis l'an dernier ainsi qu'à l'Europe.
Brandissant haut son RPG-Puzzle baptisé Puzzle & Dragons, la société a ainsi fait le choix d'acquérir l'éditeur suédois SuperCell (développeur de Clash of clans), pour 1,1 milliard d'euros. Pour ce faire, il s'est assuré du soutien de sa maison-mère SoftBank.
Face à ce type d'offensives, d'autres compétiteurs comme Zynga montrent également les dents. Malgré des prévisions de pertes nettes comprises entre 49 et 56 millions de dollars, l'éditeur de Farm Ville a racheté Natural Motion, le développeur de Clumsy Ninja et de CSR Racing.
Dans un marché très concurrentiel, King devra donc rassurer les marchés quant à sa possibilité à assurer sa propre stabilité. Et convaincre ainsi que sa réussite n'est pas due qu'à un seul titre.