A l'heure actuelle, Netflix compte 35,7 millions d'abonnés aux Etats-Unis contre 12,7 millions dans les autres pays. L'international représente plus d'un quart de son chiffre d'affaires, soit 267 millions d'euros au premier trimestre 2014. Mais cette expansion coûte cher et ne permet pas encore à Netflix d'être rentable sur ces nouveaux marchés.
Il a gagné 201 millions de dollars aux Etats-Unis et en a perdu 35 millions à l'étranger. Alors que la perte était de 77 millions il y a un an, elle devrait être ramenée à 12 millions dès juin prochain.
Les contenus sont de plus en plus salés
Pour financer cette expansion, qui concernerait la France dès cet automne, Netflix annonce en parallèle de ses résultats financiers une hausse tarifaire. Réservée à ses nouveaux abonnés uniquement, elle sera de 1 et 2 dollars par mois, faisant passer l'abonnement mensuel aux Etats-Unis de 8 dollars à 9 ou 10 dollars. La hausse tarifaire, précise Netflix, ne s'appliquera aux abonnés actuels qu'après un délai « généreux ».L'autre raison expliquant cette inflation est le prix des accords de diffusion, surtout lorsqu'il s'agit d'exclusivités. Ce poste de dépense est passé de 5,7 milliards de dollars à 7,1 milliards en une année. A cela s'ajoute le financement pour Netflix de ses propres séries, comme House of Cards (disponible même en 4K), dont le succès a confirmé la plateforme dans sa démarche ou bien encore Orange is the new black.
Déjà testée en Irlande, la hausse des prix n'a eu qu'un impact modéré sur la croissance du parc d'abonnés, à en croire Netflix. Même si la société a multiplié ses profits par 20 ce trimestre, à 53 millions de dollars, ça n'est pas encore suffisant pour lui permettre de soutenir ses ambitions. Pour Reed Hastings, le PDG, la hausse tarifaire va permettre à sa société de « croître et de produire d'autres contenus originaux ».