Le différend opposant l'Europe à la Chine dans les télécoms est fini, assure Karel de Gucht, le commissaire au Commerce de l'Union. Ouverte le 15 mai 2013, l'enquête portait sur des aides publiques présumées aux équipementiers télécoms Huawei et ZTE, leur permettant d'afficher des tarifs en moyenne 18% inférieur aux concurrents Ericsson, NSN et Alcatel-Lucent. Cette enquête « ne sera pas poursuivie », affirme la Commission.
En un an, le changement de ton a été radical. L'exécutif européen est passé de menaces de taxes sur les équipements télécoms chinois importés à une entente cordiale devant conduire à un renforcement des relations commerciales bilatérales. Ce réchauffement diplomatique vient d'un effort commun : Bruxelles a accepté de discuter et Pékin de limiter les crédits à l'exportation accordés aux entreprises chinoises.
Les deux parties ont également convenu de la mise en place d'une autorité indépendante qui aura pour mission de surveiller les parts de marché des entreprises télécoms chinoises en Europe, mais également celles des sociétés européennes en Chine. Un accord a également été trouvé dans les appels d'offre, où les acteurs des deux bords seront traités avec équité. D'après un document de travail consulté par Reuters, la part de marché de Huawei dans les équipements réseaux en Europe est passée de 2,5% en 2006 à 25% à ce jour.
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