Plusieurs députés proposent de cadrer le développement de jeux vidéo faisant figurer des représentations « dégradantes à l'encontre des femmes ». Ces élus souhaitent que les éditeurs qui publient de tels jeux ne puissent pas recevoir d'aides financières sous forme de crédit d'impôt (CIJV).
Les auteurs de l'amendement précisent : « la lutte contre le contenu sexiste de certains jeux vidéo, régulièrement dénoncé par des joueuses qui, loin des clichés, représentent en France près d'un-e joueur-se sur deux, doit être un objectif fort des politiques publiques ». Ils ajoutent que l'objectif du texte est de « concourir à la lutte contre le sexisme, les stéréotypes et violences de genre dans les jeux vidéo ».
Cet amendement est publié dans le cadre de la présentation du projet de loi sur « la République numérique », défendu par Axelle Lemaire. Ce texte aborde des points relatifs à l'open data, la protection des données et tente d'apporter un cadre au sport électronique (e-sport). Dans cette optique, les députés s'intéressent à la question du jeu vidéo.
Si cet amendement est adopté, ces éditeurs devraient renoncer à la prise en charge par l'Etat d'une partie de leurs dépenses. A l'heure actuelle, les jeux à caractère pornographiques ou de très grande violence ne peuvent déjà pas prétendre à ces subsides. Le texte doit être débattu devant l'Assemblée nationale la semaine prochaine. Les élus pourront, à cette échéance, valider ou non les termes de ce volet.
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