Un cadre bordelais a cru avoir une bonne idée en utilisant sa voiture de fonction pour faire du covoiturage avec BlaBlaCar. Une intention louable pour cette personne qui réalisait chaque jour le même trajet domicile-travail : plutôt que de circuler « à vide », il souhaitait partager sa route avec des personnes allant au même endroit et, à son échelle, aider à réduire les émissions de CO2 et désengorger la route. Il s'est fait licencier par sa société.
L'intéressé a expliqué au journal Ouest-France ne jamais avoir caché sa démarche ni même réalisé de bénéfice sur le dos de son employeur - BlaBlaCar sert à partager les frais, mais pas à dégager de profit. Seulement, comme les covoitureurs devaient bien lui reverser leur part, il a fini par toucher 610 euros au terme d'une vingtaine de trajets. Somme qu'il affirme avoir totalement reversée aux associations caritatives Les Clowns et Surf Rider.
Une philanthropie que l'employeur n'est pas prêt à financer. « Son couplet de personne désintéressée est bien gentil, mais il est clairement dans une démarche onéreuse », argumente l'avocate de la société. Pour la partie adverse, le règlement de l'entreprise n'interdit pourtant pas le covoiturage : « C'est comme s'il fallait indiquer qu'il est interdit de frapper ses collègues. ». Sans doute que le salarié aurait dû demander une autorisation.
Dans son concept, BlaBlaCar ne permet pas de réaliser de bénéfice mais de partager ses frais - Crédit : BlaBlaCar.
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