Les vacances arrivent, mais tous vos dossiers ne sont pas clos pour autant. Alors que le moment de se déconnecter tant attendu est là, devant vous, impossible de l'envisager. Vous prévoyez déjà de consulter vos mails sous le soleil, et suivre les chantiers d'un œil. Pour tout un tas de raisons, dont l'une est au moins de préserver votre équilibre mental, nous vous conseillons de prendre vos distances grâce à quelques trucs.
David Lajarge, conseiller en « digital maîtrise », liste quelques techniques, tout en gardant à l'esprit que pour certaines personnes, il n'est pas possible de totalement lâcher prise. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne parle pas de « digital detox » mais de maîtrise, car il considère que nous sommes déjà les deux pieds dans un monde connecté et que le principal sujet est plutôt d'apprendre à le dompter, et éviter de se faire submerger par « l'infobésité ».
L'important est de fixer le niveau d'urgence à partir duquel on accepte d'être dérangé en vacances - Crédit : Olly/Fotolia.
Autre remarque : il est bien évident que la tolérance à la déconnexion est fonction du niveau de responsabilité de la personne dans l'entreprise. Plus son poste est élevé, et plus il sera difficile de tout lâcher. Quant aux créateurs de start-up, il est aussi très probable qu'ils aient bien plus à cœur de faire décoller leur société que de bronzer...
Mais pour tous les autres, David Lajarge vous recommande de :
Déconnecter en 5 étapes
1/ Prévenir tout le monde : collègues, supérieurs, clients, partenaires, prenez-vous y à l'avance et avertissez-les de votre absence, afin qu'ils se préparent à vous solliciter avant, après, mais surtout pas pendant. Comme ce n'est pas forcément possible pour eux, c'est là qu'intervient votre suppléant. Accordez-vous avec un collègue pour qu'il assure les tâches les plus urgentes en votre absence. Prenez un temps avec lui pour le préparer sur les dossiers.2/ Programmer un message d'absence : c'est vraiment le b.a.-ba, et pourtant, tout le monde ne le fait pas. Ce message a le mérite de prévenir vos interlocuteurs de votre absence. En ne les laissant pas sans réponse, le bec dans l'eau, vous leur montrez aussi votre aptitude à prévoir votre absence, et le respect que vous leur témoignez. Pour que le message soit utile, indiquez la période de votre retour et un contact à prévenir en cas d'urgence.
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3/ Définir ce qu'est une « urgence » : pour une personne ultra anxieuse, une urgence peut être une virgule en trop dans un texte. C'est une question de curseur. Pour être raccord avec vos clients et collègues, le mieux reste encore d'en parler avec eux. Prenez un peu de temps pour choisir les éléments qui déclencheront un appel justifié (par exemple ceux qui affectent directement le chiffre d'affaires), et ceux qui seront remis à plus tard.
4/ Ne pas tendre le bâton avec votre smartphone : désactivez les notifications de votre boîte mail professionnelle et éventuellement, supprimez le compte, histoire d'éviter la tentation d'aller y jeter un œil. Forcément, laissez votre portable pro au bureau. En cas d'échange exceptionnel, évitez de vous engager dans une discussion sans fin, en précisant dans votre réponse que vous avez écrit en étant en congés, et redirigez l'échange vers le suppléant.
5/ Préparer votre retour : d'abord, programmez une réunion de debrief avec les personnes avec lesquelles vous collaborez, elles vous remettront dans le bain plus rapidement que si vous aviez à dépiler les 500 mails non lus, dont la plupart deviendront inutiles. Pendant vos vacances, prenez-vous 30 minutes ou une heure pour vous tenir rapidement au courant de ce qui se passe, en lisant quelques mails, mais attention, demeurez passif !
Pour aller plus loin :