Ethereum 2.0

Lancé en décembre 2020 sous le nom d’Ethereum 2.0, le passage de la Proof of Work à la Proof of Stake est toujours en chantier pour la seconde plus grosse blockchain au monde. Mais il semblerait qu’une étape de plus ait été franchie avec le shadow fork.

En début de semaine, les développeurs d’Ethereum 2.0 ont activé le « mode fantôme ». Grâce à ce shadow fork, ils espèrent tester leurs hypothèses en conditions réelles.

Le shadow fork : un succès selon les développeurs

Une étape de plus a été franchie pour le protocole Ethereum 2.0. Si les uns préfèrent retenir cette avancée dans le passage de la Proof of Work à la Proof of Stake, d’autres ont trouvé une énième occasion de pointer du doigt un changement qu’ils jugent toujours beaucoup trop long.

Concrètement, le shadow fork vise à permettre de tester certaines hypothèses des développeurs, à la fois sur les réseaux de test (testnets) mais aussi sur le réseau principal (mainnet). L’objectif d’un shadow fork est également de pouvoir repérer d’éventuels bugs sans faire peser de risques sur le réseau. A travers cette sorte de laboratoire à ciel ouvert, les développeurs peuvent tester, interroger, ajuster et ainsi proposer une solution efficace, et surtout déjà bien peaufinée.

Mes développeurs considèrent que le lancement du fork fantôme en début de semaine est un succès. Selon Tim Beiko, l’un des principaux développeurs sur Ethereum, ce shadow fork va aussi permettre de tirer des enseignements sur les nœuds du réseau. Sur le réseau social Twitter, Marius van der Wijden, à l’origine de ce nouveau fork, précisait que celui-ci connaissait un énorme succès. Malgré quelques problèmes au
déploiement, il semblerait que des solutions aient été trouvées.

Plus de 10 millions de transactions traitées

Ce shadow fork n’est qu’une étape intermédiaire d’Ethereum 2.0, dont le nom a récemment évolué pour devenir « Consensus layer ». Il en est néanmoins une ébauche représentative, à quelques mois du déploiement du Proof of Stake dans des conditions réelles. A l’heure de rédiger cet article, le fork fantôme a déjà permis de traiter plus de 10,4 millions de transactions pour plus de 3,2 millions d’adresses connectées, pour un temps de blocage moyen estimé à 13 secondes.

Les yeux sont désormais rivés sur le « merge » officiel prévu pour juin prochain. C’est à cette date que le protocole basculera véritablement vers le Proof of Stake.