Des estimations qui devraient permettre à l’Ethereum et à ses investisseurs de voir l’avenir en vert.
En décembre 2020, l’Ethereum a amorcé sa transition d’un consensus Proof-Of-Work (preuve de travail) vers un consensus Proof-of-Stake (preuve d’enjeu). L’un des avantages reconnus de cette validation est d’être moins énergivore ; cela devrait ainsi permettre à la deuxième cryptomonnaie mondiale de réduire drastiquement son empreinte carbone et lui éviter ainsi d’être pointée du doigt sur cet aspect.
Un chercheur répondant au nom de Carl Beekhuizen a estimé les bénéfices qu’apportera le consensus Proof-of-Stake ; selon lui, l’Ethereum 2.0 permettra de réduire la consommation d’énergie de 99,95%.
En préambule, comme Carl Beekhuizen l’indique lui-même dans son article, cette valeur est une estimation. L’Ethereum n’achèvera sa migration que dans les prochains mois. Par conséquent, pour l’instant, il n’y pas encore de statiques concrètes sur la consommation d’énergie de cette blockchain. Quoi qu’il en soit, Carl Beekhuizen se défend de tout excès d’optimisme et assure que ses prédictions sont relativement prudentes.
Un Ethereum 2.0 environ 2000 fois moins gourmand en énergie
En l’état, bien que sa consommation se soit envolée au cours des derniers mois, la blockchain Ethereum reste bien plus frugale que que la blockchain Bitcoin : elle engloutit 44,49 TWh par an, soit 5,13 gigawatts sur une base continue selon les calculs de Digiconomist. C'est bien moins que les 14 gigawatts pour le Bitcoin si l’on se fie à la courbe ci-dessous. Sur une autre échelle, le Bitcoin consomme 1200 KWh par transaction contre 89,4 kWh pour l’Ethereum, toujours d'après Digiconomist.
Il n’empêche que la consommation totale de la blockchain Ethereum Proof-Of-Work équivaut approximativement à celle "d’un pays d’une talle moyenne" d’après Carl Beekhuizen ; une transaction d’Ethereum PoW consomme à peu près autant d’énergie qu’une maison pendants 2,8 jours ; pour une transaction en Bitcoin, la durée passe à 38 jours.
L’Ethereum 2.0 serait incomparablement plus frugal. Carl Beekhuizen estime la consommation totale à 2,62 mégawatts. Cela équivaut à l’énergie consommée par une ville américaine de 2100 foyers. Chaque transaction équivaudrait à 20 minutes de télévision. Ainsi, cela signifie que l’Ethereum PoS serait environ 2000 fois plus économe en énergie.
The Merge
Comme mentionné ci-dessus, tout ceci ne découle pas d’un tour de magie, mais bien du protocole de consensus. Comme l’explique Carl Beekhuizen, dans le cas du consensus PoW, le maintien de la sécurité de la blockchain impose un prix et un hash rate strictement corrélés ; en d’autres termes, à mesure que la valeur de la cryptomonnaie augmente, l’énergie requise aussi. Or, "dans le cadre du Proof-of-Stake, lorsque le prix de l'ETH augmente, la sécurité du réseau augmente également (la valeur de l'ETH at-stake est plus élevée), mais les besoins en énergie restent inchangés".
Le nom donné au moment où l’Ethereum aura fini sa mue, où il passera de PoW à PoS, est The Merge. Cela ne devrait pas arriver avant plusieurs mois. Cependant, Carl Beekhuizen indique que des premiers réseaux de test pour The Merge ont émergé au cours des dernières semaines.
Source : Carl Beekhuizen, Digiconomist