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Elles pullulent sur les réseaux sociaux mais n'auraient pas, en réalité, un très grand nombre de sources distinctes. Les fake news, ces fausses informations favorisant la diffusion de données erronées au détriment de la réalité, ne seraient finalement l'apanage que d'une poignée d'individus.

Le très sérieux The Guardian relève ainsi, à partir d'un rapport publié par le Center for Countering Digital Hate (CCDH), que deux tiers des fausses informations circulant à propos des vaccins contre la COVID-19 seraient propagées par… 12 personnes ! Une information reprise par la Maison-Blanche.

59 millions de suiveurs sur les réseaux sociaux

La lutte contre la désinformation, notamment en ligne, est un enjeu quotidien, surtout dans le cadre de l'intensification des campagnes de vaccination contre la COVID-19. En effet, en véhiculant de fausses informations à charge contre les vaccins disponibles pour lutter contre la pandémie, quelques individus faussent le jugement de millions d'autres par le biais des réseaux sociaux.

Tel est le bilan d'un rapport publié par le Center for Countering Digital Hate (CCDH), une ONG américano-britannique, à lire sur le site du Guardian. En mars dernier, cette dernière a établi que plusieurs dizaines de millions d'individus dans le monde étaient désinformés par seulement 12 personnes qui cumulaient plusieurs comptes sur divers réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, pour un total de 59 millions d'abonnés (!) sur les différentes plateformes.

La désinformation peine à faire l'objet d'une suppression

Joseph Mercola, Robert F. Kennedy, Jr., Ty and Charlene Bollinger, Sherri Tenpenny, Rizza Islam, Rashid Buttar, Erin Elizabeth, Sayer Ji, Kelly Brogan, Christiane Northrup, Ben Tapper et Kevin Jenkins constituent la douzaine de propagateurs ciblés, selon le CCDH. Ces derniers, baptisés « the disinformation dozen », seraient donc à eux seuls responsable de 73 % de la totalité des contenus antivaccin publiés sur le réseau social fondé par Mark Zuckerberg en 2004.

En ce qui concerne leurs profils, The Guardian relève que « parmi cette douzaine se trouvent des médecins qui ont embrassé la pseudoscience, un culturiste, un blogueur sur le bien-être, un fanatique religieux et, plus particulièrement, Robert F. Kennedy Jr., le neveu de John F. Kennedy, qui a également lié les vaccins à l'autisme et les réseaux cellulaires à large bande 5G à la pandémie de coronavirus. »

La traque contre la désinformation, lente, peine à être efficace pour l'heure. Le rapport du CCDH pointe d'ailleurs l'un des points noirs de ce combat de longue haleine : la suppression des contenus propageant de fausses informations. En effet, malgré des politiques contre les contenus favorisant la désinformation menée par divers réseaux sociaux, 95 % des informations en question ne seraient tout bonnement pas supprimées.

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Source : The Guardian