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Ce n’était qu’une question de temps avant que ce soit officiel. La justice russe a suivi les recommandations des services de sécurité : Facebook et Instagram sont désormais bloqués en Russie.

De son côté, le service de messagerie instantanée de Meta, WhatsApp, est épargné par cette nouvelle sanction.

Facebook et Instagram bannis de la Russie

Meta est officiellement bloqué en Russie. Les réseaux sociaux Facebook et Instagram ne sont pas près de réapparaître dans la Mère-Patrie. Un tribunal russe a banni les deux applications ce lundi 21 mars après que leur maison-mère a été sanctionnée pour « extrémisme ». Une décision allant dans le sens des demandes formulées par les autorités la semaine dernière, désireuses de contrôler l’information autour de l’invasion militaire de l’Ukraine.

« Nous accédons à la requête du Parquet d'interdire les activités de la compagnie Meta », a déclaré le juge, selon l’agence Reuters. Il s’agit là avant tout d’une décision symbolique puisque Facebook et Instagram étaient déjà bloqués depuis quelques jours par les fournisseurs d'accès à Internet locaux, tout comme de nombreux autres sites et médias. Meta était particulièrement visé après avoir assoupli son règlement pour tolérer les propos violents à l’encontre de l’armée russe et de Vladimir Poutine. Selon l’agence de presse locale TASS, un représentant de Meta aurait déclaré que, depuis, l’entreprise aurait modifié son règlement pour bannir « la russophobie et les appels à la violence ».

WhatsApp épargné, YouTube en ligne de mire

L’application de messagerie instantanée WhatsApp, elle aussi détenue par Meta, n’est néanmoins pas concernée par cette mesure. Le tribunal russe a estimé que, contrairement aux réseaux sociaux du groupe, elle ne servait pas de moyen de diffusion publique d’informations, et qu'elle ne représentait donc pas une menace potentielle à leurs yeux. La messagerie comptait pourtant 67 millions d’utilisateurs en Russie l'année dernière, Facebook 7,5 millions, tandis qu’Instagram est ultra populaire dans le pays avec 80 millions d’utilisateurs. Résultat, l’app de messagerie russe Telegram a dépassé WhatsApp depuis le début du conflit.

Les utilisateurs et utilisatrices russes qui continuent d’utiliser les plateformes de Meta via des moyens détournés comme les VPN, ne devraient pas être poursuivis pour « complicité avec une organisation extrémiste », explique l’agence TASS citant le procureur du Parquet. Cependant, les entreprises et les individus pourraient être condamnés s’ils achètent des publicités sur les deux réseaux sociaux incriminés. Reuters indique également que la décision autour de Meta pourrait faire école. Roskomnadzor, le régulateur russe des télécommunications, a désormais Google et son service de vidéo YouTube dans son viseur, accusés d’activités terroristes. La prochaine plateforme sur la liste ? Affaire à suivre…

Source : Reuters