© Reuters / Eduardo Munoz
© Reuters / Eduardo Munoz

Mark Zuckerberg perd son bras droit alors que son groupe connaît de nombreuses turbulences.

Coup de tonnerre dans la Silicon Valley après l'annonce du départ de Sheryl Sandberg de son poste de directrice des opérations de Facebook.

La « femme la plus puissante de la tech » souhaite passer plus de temps avec sa famille

C'est par un post sur le réseau social que la dirigeante a annoncé sa démission, effective au mois de septembre prochain. Sheryl Sandberg explique dans un long texte vouloir prendre du temps pour elle et sa famille après 14 années passées chez Meta. Elle gardera toutefois un siège au conseil d'administration du groupe.

La dirigeante avait été débauchée en 2008 chez Google par Mark Zuckerberg pour assurer les tâches opérationnelles. Considérée comme la « femme la plus puissante de la tech », elle était tout simplement le bras droit du fondateur de Facebook et s'est occupée des tâches qui n'intéressaient pas le dirigeant, notamment celle de mettre au point le système publicitaire qui fait aujourd'hui la richesse du groupe. Elle était également chargée des activités de communication et d'affaires publiques, en particulier des relations avec les gouvernements.

« Être assis aux côtés de Mark pendant ces 14 années a été l'honneur et le privilège d'une vie », ajoute Sheryl Sandberg qui ne tarit pas d'éloges sur son futur ex-patron, décrit comme « un visionnaire et un leader attentif ».

Mark Zuckerberg perd sa plus fidèle alliée en pleine tempête

Sheryl Sandberg part à un moment où le groupe Meta est confronté à de nombreuses difficultés. Le nombre d'abonnés à Facebook a diminué pour la première fois de son histoire, et les bénéfices se sont considérablement réduits. La faute en revient aux lourds investissements dans le metaverse, la nouvelle marotte de Mark Zuckerberg qui engloutit plus de 10 milliards de dollars par an à lui seul, avec une promesse de retour sur investissement dans plusieurs années.

Les réseaux sociaux, et en particulier Facebook, sont également pointés du doigt en matière de désinformation et du manque de modération des contenus violents et haineux. Ces polémiques permanentes semblent avoir aussi motivé la décision de la dirigeante. « Le débat autour des médias sociaux a changé de manière indéniable depuis les premiers jours. Dire que cela n'a pas toujours été facile est un euphémisme », écrit-elle d'ailleurs dans son post.

Sheryl Sandberg a d'ailleurs été associée aux scandales Cambridge Analityca, mais aussi à une campagne menée par Facebook pour dissimuler l'ampleur de l'ingérence russe en engageant un cabinet chargé de discréditer le financier George Soros.

Mark Zuckerberg a également pris la parole sur son réseau social pour saluer l'action de son bras droit et annoncer la nomination de Javier Olivan au poste de directeur des opérations de Meta. Le fondateur de Facebook ajoute toutefois que son rôle sera « différent de celui de Sheryl », avec un champ d'action moins large et consacré uniquement aux performances du groupe.

Source : Engadget