Lena Situations, l'une des influenceuses françaises les plus suivies (© Capture d'écran Instagram par Clubic)
Lena Situations, l'une des influenceuses françaises les plus suivies (© Capture d'écran Instagram par Clubic)

Le « marketing d'influence » peut être particulièrement lucratif pour les influenceurs, même les plus petits, comme le révèle la plateforme Kolsquare.

Il y a quelques semaines, nous évoquions déjà le sujet du marketing d'influence, avec des dépenses qui augmenteront encore considérablement du côté des marques en 2023. La plateforme de marketing d'influence Kolsquare vient justement de dévoiler les chiffres de ce que peuvent rapporter des campagnes aux créateurs de contenus qui en bénéficient. Et sans grande surprise, les montants sont de plus en plus importants, voire affolants.

Instagram, plateforme grandement sollicitée par les marques

Sur Instagram, plateforme sociale privilégiée des annonceurs avec un très bon taux d'engagement (5,7 %), un seul post rémunéré peut coûter aux marques entre 0 et plusieurs centaines de milliers d'euros. Tout est relatif évidemment, puisque le poids de la valise évolue en fonction du nombre d'abonnés. Mais on se rend compte qu'il n'est pas forcément nécessaire de compter des millions ni même des centaines de milliers de followers pour amasser un joli pactole.

Un post Instagram rémunéré rapporte ainsi entre 0 et 165 euros pour un nano-influenceur (entre 0 et 10 000 abonnés). Ce montant peut grimper jusqu'à 300 euros pour un Reel, et 400 euros pour un live. Les micro-influenceurs (entre 10 000 et 100 000 followers) peuvent percevoir entre 155 et 1 900 euros pour un post, et jusqu'à 2 500 euros pour un live ou un Reel.

Plus le nombre d'abonnés est important, plus les montants atteignent des milliers et même des dizaines de milliers d'euros, pour un unique post. Les influenceurs qui comptent plus de 3 millions d'abonnés sur Instagram émargent, au minimum, à 25 000 euros le post. Et on peut atteindre, dans des cas plus exceptionnels, plusieurs centaines de milliers d'euros, comme nous le disions.

Le marketing d'influence n'a pas vraiment de limite(s)

Tous les plus principaux réseaux sociaux peuvent générer des dizaines de milliers d'euros de revenus pour un seul et même post. Twitter, Facebook, Snapchat, TikTok, Twitch et évidemment YouTube n'échappent pas à la règle.

Sur YouTube, même si le nombre de vues joue, un nano-influenceur peut toucher jusqu'à 2 500 euros par vidéo sponsorisée. Un micro-influenceur peut envisager une enveloppe comprise entre 2 500 et 10 000 euros. Les montants s'envolent ensuite pour les créateurs les plus suivis. La plateforme vidéo de Google est l'une des plus rémunératrices pour les influenceurs, et le contenu sponsorisé y est très coûteux.

Grille des tarifs du marketing d'influence (© Kolsquare)
Grille des tarifs du marketing d'influence (© Kolsquare)

Il n'y a pas vraiment de limite aujourd'hui au marketing d'influence. Le phénomène constitue un élément à part entière de la stratégie marketing et communicationnelle des marques. On pourrait d'ailleurs presque considérer ces montants comme raisonnables.

Pour diffuser un spot publicitaire un samedi soir à la télévision, en prime time sur TF1 sur un programme (par exemple la Star Academy) qui séduit plus que d'autres les cibles commerciales, un annonceur peut payer jusqu'à 70 000 voire 80 000 euros le spot publicitaire de 30 secondes. Un temps bien furtif, pour une addition qui se corse vite dès lors qu'on multiplie les écrans publicitaires achetés auprès du diffuseur.

Sponsoriser un post, un live ou une vidéo ensuite publié par un influenceur peut avoir encore plus d'impact pour la marque. Le post ne disparaît pas au bout de 30 secondes, et il est certain de toucher directement des prospects qui ont fait acte d'adhésion à la personnalité utilisée pour promouvoir le produit ou le service. Pour les influenceurs, beaucoup ont aujourd'hui pris conscience du pouvoir qu'ils exercent sur leurs abonnés. Ils en jouent ensuite face aux annonceurs, pour les inciter à augmenter leur rémunération. Une vraie économie.