L'affaire avait créé un scandale au début de l'année 2019, mais les différentes personnes mises en cause ne seront pas poursuivies en justice.
L'affaire dite de la « Ligue du LOL », qui avait fait grand bruit il y a quelques années, ne trouvera pas son épilogue au tribunal.
Une enquête classée sans suite après plusieurs années d'investigation
Le parquet de Paris, chargée de mener les investigations, vient de mettre un terme à ses travaux et a classé sans suite l'affaire en raison d'une « infraction insuffisamment caractérisée ».
L'enquête avait été ouverte par le parquet de Paris en mars 2019, après la publication de premiers éléments dans la presse et les témoignages de plusieurs victimes des agissements de certains membres du groupe Facebook sur les réseaux sociaux.
Durant ces travaux, une seule personne a été entendue par les forces de l'ordre sous le statut de « suspect libre ». Deux autres personnes ont été identifiées, mais les faits qui leur étaient reprochés étaient prescrits et ces derniers n'ont pas été inquiétés par la justice.
Les anciens membres de la « Ligue du LOL » contestent leurs licenciements en justice
La « Ligue du LOL » était un groupe Facebook créé par le journaliste Vincent Glad, et qui a réuni plusieurs dizaines de membres issues de plusieurs rédactions et d'agences de communication parisiennes. Selon les témoignages recueillis, certains des membres du groupe auraient mené des campagnes de harcèlement en ligne, avec la publication de tweets injurieux et répétés, de photomontages et la réalisation de canulars. Une fois l'affaire portée à la une de la presse, plusieurs membres ont publié des messages d'excuses sur leurs comptes Twitter.
Le retentissement de cette affaire a poussé les employeurs de plusieurs participants au groupe à les licencier sans attendre, afin d'éviter que le scandale n'éclabousse l'image de marque de leurs titres de presse. Plusieurs ex-salariés se sont tournés vers le Conseil de prud'hommes et ont gagné leurs procès, ainsi que des dommages et intérêts.
« Cette information n'est pas une surprise et montre bien qu'après une longue enquête de trois ans, le récit médiatique d'un groupe harceleur ne tenait pas », explique Alexandre Hervaud, ancien journaliste de Libération et membre du groupe la « Ligue du LOL » à nos confrères du Figaro. Il ajoute : « Cet événement dévastateur a ruiné des dizaines de vies avec licenciements, tentatives de suicide et dépression. Ces personnes en souffrent encore aujourd'hui ».
Source : Le Figaro