Le réseau social professionnel LinkedIn a annoncé une émission d'action d'envergure, visant à lever un milliard de dollars, fait-elle savoir dans un document transmis à la Security of Exchange Commission (SEC), le gendarme américain de la bourse. Cette hausse du capital pourrait lui permettre de mener à bien certaines acquisitions bien senties, ou d'investir dans ses infrastructures.
La dilution à venir du capital a été bien accueillie par la bourse. Le titre gagne en effet 2,54% dans les échanges d'avant bourse, alors que l'action avait lâché 2,07% lors de la séance de mardi.
La cotation du réseau social professionnel a tout d'une véritable success story. Sur les douze derniers mois, le titre s'est envolé d'environ 130%, porté par des résultats toujours plus encourageants. Depuis son introduction au New York Stock Exchange, LinkedIn n'a cessé de progresser. À plus de 246 dollars, la valeur du titre a plus que quintuplé en deux ans et trois petits mois.
Les investisseurs saluent davantage le potentiel offert par la plateforme que son poids réel. Car LinkedIn n'est pas un géant du Web. Sa capitalisation s'élève à 32 milliards de dollars, bien loin des 101 milliards de dollars d'un Facebook par exemple. Une tendance qui s'observe également au niveau des résultats, bien que la firme progresse continuellement, avec une explosion de son chiffre d'affaires de 54% sur un an au deuxième trimestre, à 274 millions d'euros.
LinkedIn n'a pas non plus terminé de croître en termes d'audience. Du haut de ses 238 millions de membres, il espère encore atteindre à terme les 600 millions d'inscrits. Le succès de LinkedIn repose en partie sur son audience à forte valeur ajoutée. La mise en relation entre professionnels reste le parfait argument pour que ses utilisateurs optent pour l'abonnement. Sans compter les entreprises qui misent sur son réseau pour recruter. LinkedIn facture alors un accès à la base de données pour leur permettre de trouver le candidat idéal, qu'il soit ou non en poste.
Ces sources de revenus lui permettent de ne pas être totalement dépendant de la publicité. Une stratégie qui tranche sensiblement avec le choix assumé par Facebook de promettre la gratuité. En contrepartie, il a dû s'efforcer de multiplier les outils publicitaires, pour attirer les annonceurs, notamment sur le mobile. La progression reste cependant largement satisfaisante, puisque le mobile représente désormais 41% des revenus de Facebook. Et son cours a enfin retrouvé son niveau d'introduction.