C'est un nouveau scandale qui pourrait écorner un peu plus les relations économiques entre les États-Unis et la Chine. Cette fois, c'est une affaire liée au réseau social professionnel - et les accusations sont pour le moins violentes.
D'après les USA, Pékin tenterait de recruter des américains proches du gouvernement afin d'accéder à des secrets commerciaux. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'affaire arrive, des cas similaires ayant été détectés notamment en Allemagne et en Grande-Bretagne. Les profils frauduleux identifiés par les US se compteraient en milliers, même si aucun chiffre officiel n'a été publié.
D'après l'agence de presse Reuters, le Directeur du National Counterintelligence Executive a alerté des responsables LinkedIn de la recrudescence de faux comptes chinois sur le réseau social.
Les USA veulent prévenir plutôt que guérir
Evanina veut encourager LinkedIn à prendre des mesures comme d'autres réseaux sociaux ont pu le faire par le passé. « J'ai constaté il y a peu que Twitter a supprimé des millions de faux comptes, et notre requête serait que LinkedIn puisse participer à cet effort », a-t-il déclaré. Il a aussi pris la défense de l'entreprise détenue par Microsoft en précisant qu'elle est avant tout « une victime » dans cette affaire.Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour que la Chine réagisse à ces accusations par le biais de son ministère des affaires étrangères. « Nous n'avons pas eu connaissance des preuves venant des officiels américains qui leur permettent d'arriver à ces conclusions. Ce qu'ils disent est totalement absurde et ne sert que de prétexte ».
L'inquiétude des autorités américaines ne manque pas de rappeler l'affaire de Kevin Mallory, un ex-agent de la CIA, qui avait été arrêté en 2017 pour avoir communiqué des informations secrètes à la Chine. La manière de procéder était similaire à celle dénoncée le 1er septembre dernier par William Evanina. Mallory a tout d'abord été contacté sur LinkedIn avant de se rendre à plusieurs reprises à Shanghai pour collaborer avec Pékin. Cette affaire avait fait grand bruit aux Etats-Unis.