La Chine accusée d'espionnage sur LinkedIn par les USA

Thibaut Popelier
Par Thibaut Popelier, Spécialiste Gaming.
Publié le 05 septembre 2018 à 12h00
linkedin
Natee Meepian / Shutterstock.com

C'est un nouveau scandale qui pourrait écorner un peu plus les relations économiques entre les États-Unis et la Chine. Cette fois, c'est une affaire liée au réseau social professionnel - et les accusations sont pour le moins violentes.

D'après les USA, Pékin tenterait de recruter des américains proches du gouvernement afin d'accéder à des secrets commerciaux. Ce n'est pas la première fois que ce genre d'affaire arrive, des cas similaires ayant été détectés notamment en Allemagne et en Grande-Bretagne. Les profils frauduleux identifiés par les US se compteraient en milliers, même si aucun chiffre officiel n'a été publié.

D'après l'agence de presse Reuters, le Directeur du National Counterintelligence Executive a alerté des responsables LinkedIn de la recrudescence de faux comptes chinois sur le réseau social.

Les USA veulent prévenir plutôt que guérir

Evanina veut encourager LinkedIn à prendre des mesures comme d'autres réseaux sociaux ont pu le faire par le passé. « J'ai constaté il y a peu que Twitter a supprimé des millions de faux comptes, et notre requête serait que LinkedIn puisse participer à cet effort », a-t-il déclaré. Il a aussi pris la défense de l'entreprise détenue par Microsoft en précisant qu'elle est avant tout « une victime » dans cette affaire.

Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour que la Chine réagisse à ces accusations par le biais de son ministère des affaires étrangères. « Nous n'avons pas eu connaissance des preuves venant des officiels américains qui leur permettent d'arriver à ces conclusions. Ce qu'ils disent est totalement absurde et ne sert que de prétexte ».

L'inquiétude des autorités américaines ne manque pas de rappeler l'affaire de Kevin Mallory, un ex-agent de la CIA, qui avait été arrêté en 2017 pour avoir communiqué des informations secrètes à la Chine. La manière de procéder était similaire à celle dénoncée le 1er septembre dernier par William Evanina. Mallory a tout d'abord été contacté sur LinkedIn avant de se rendre à plusieurs reprises à Shanghai pour collaborer avec Pékin. Cette affaire avait fait grand bruit aux Etats-Unis.
Thibaut Popelier
Par Thibaut Popelier
Spécialiste Gaming

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Commentaires (4)
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Venant du pays qui se permet d’espionner le monde entier… Ils aiment bien avoir le monopole sur tout.

phylaine

Oui c’est vraiment le summum du cynisme US.

CM35

USA : gentils, sauveurs de l’Humanité qui n’espionnent personne…
Reste du Monde : méchants, terroristes, espions, tueurs de chatons…

OK, on a pigé, c’est le refrain habituel…

Enfin pas de méprise, j’exclue la population, elle n’est pas responsable (enfin pas complètement) des agissements de leur gouvernement. C’est comme en France quoi ! :grin:

Jeanfhile

Les gars étalent leur vie pro sur le Net et d’autres s’insurgent du fait que ces personnes soient recrutées… sérieux quoi…

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