Un front commun mis en place lors du Forum Génération Égalité orchestré par les Nations Unies à Paris, qui se tient du 30 juin au 2 juillet dans la capitale française. Néanmoins, si cet engagement a été pris par le biais d'une consultation avec la World Wide Web Foundation (WWWF), aucun exemple concret de mesure n'est pour l'instant annoncé.
Déployer (enfin) des outils efficaces permettant aux femmes de lutter contre les abus en ligne
Ce n'est une nouveauté pour personne : les femmes sont bien plus sujettes aux comportements abusifs en ligne, de même que les individus se définissant comme non genrés, que les hommes. Un serpent de mer contre lequel plusieurs géants des réseaux sociaux et du Web pourraient (enfin) prendre des mesures efficaces. Une annonce allant dans ce sens a été communément faite par Facebook, Google, TikTok et Twitter dans le cadre du Forum Génération Égalité organisé à Paris par les Nations Unies.
Celle-ci fait suite à une série de consultations avec la World Wide Web Foundation (WWWF), un organisme œuvrant, entre autres, pour mettre fin aux abus en ligne basés sur le genre d'un individu. Un rapport rédigé par la WWWF permet de cibler deux types d'actions permettant aux femmes de potentiellement subir moins d'abus sur le Net.
Le premier partirait d'un « meilleur contrôle sur qui peut commenter ou partager les posts, de même que davantage de choix sur ce que voient les femmes en ligne, quand elles le voient et comment elles le voient ». Le second permettrait « d'améliorer les systèmes de signalement afin que les femmes soient mieux soutenues lorsqu'elles reçoivent des contenus violents ou abusifs». Pas de quoi casser trois pattes à un canard en l'état, ces pistes ne faisant pas l'objet de mesures concrètes adossées à ces deux axes.
Plus que les mots, les actes vont se faire attendre
Dans la continuité du rapport, les quatre géants du Web ont ainsi décidé de « construire de meilleures façons pour les femmes de gérer leur sécurité en ligne » afin « d'alléger le fardeau des femmes en réduisant de manière proactive le nombre d'abus qu'elles voient ». Pas sûr que les premières concernées soient pleinement satisfaites par ces annonces ne résolvant pas la source du problème. L'enjeu n'est pas tant de réduire ce que les femmes peuvent voir en termes d'abus que de tarir la source même de ces abus.
Même si des outils permettant de mieux filtrer commentaires et possibilités de partage des publications, un meilleur accès aux outils de sécurité ou encore un suivi des signalements effectués sont annoncés, il y a de quoi s'attendre à plus, et à mieux. Contactés par The Verge, Facebook, TikTok et Twitter ont principalement fait de la communication sur le sujet, tandis que Google n'a pas encore répondu aux sollicitations du média. Il faudra donc patienter pour voir quelles actions concrètes vont être mises en place par ces différents acteurs.
Sources : The Verge, WWWF, FranceInfo