L'Insee note un net développement de l'accès à Internet dans les foyers du territoire. L'an dernier, l'institut constate que « trois personnes sur quatre résidant en France métropolitaine ont utilisé Internet au cours des trois derniers mois, contre seulement 56% en 2007 ». Si la « fracture numérique se réduit » estime l'étude, des différences de pratiques demeurent notamment en fonction de l'âge. Pour réaliser cette étude, 11 617 ménages ont été interrogés en avril 2012.
L'accès à Internet se généralise désormais. 75% de la population âgée de 15 ans et plus déclare avoir un accès à Internet à domicile, contre 54% en 2007 et 12% en 2000. La tendance devrait d'ailleurs se confirmer puisque pour chaque tranche d'âge, le taux d'internautes progresse et atteint même 98,6% pour ceux nés après 1990.
Par contre, les personnes ne disposant pas de connexion à domicile invoquent plusieurs raisons pour expliquer leur absence d'équipement. Outre le manque de compétences, ces derniers « citent également fréquemment l'inutilité d'Internet, le coût trop élevé du matériel, ou celui de l'accès. Seuls 3% déclarent ne pas avoir Internet à domicile du fait de l'absence de haut débit à proximité de leur résidence ».
Profil type : un homme de 41 ans et demi
L'accès à Internet touche l'ensemble des catégories socio-professionnelles, l'écart semblant donc se réduire. L'Insee rapporte ainsi que la différence d'équipement entre cadres et ouvriers est « passée de 43 points en 2007 à 15 points en 2012 ». Cette dernière catégorie s'étant fortement équipée sur la période rattrapant alors l'autre, qui disposait déjà d'un taux d'équipement quasi-maximal.
Le mobile, relais de croissance pour une partie de la population seulement
Si l'évolution du marché de la téléphonie mobile en direction des smartphones n'est plus à démontrer, l'Internet mobile se développe également de manière conséquente. Ainsi 40% des personnes interrogées déclarent l'utiliser alors que ce taux ne représentait que 10% en 2007. Par contre, sur le terrain de la mobilité, les disparités se réaffirment en fonction de l'âge de l'utilisateur.
Si 75% des 15-29 ans y ont recours, seulement 16% des 60-74 ans l'utilisent tout comme 3% des 75 ans et plus. Des différences également notables en fonction de la catégorie socio-professionnelle puisque seulement 40% des ouvriers et employés y ont recours, contre 70% de cadres. La situation est similaire en fonction du niveau de diplôme ou de la situation géographique (les habitants de la région parisienne étant pour 7 personnes sur 10 utilisateurs contre une moyenne nationale de 6 sur 10).
La grande majorité (75%) invoque l'absence de besoin hors de domicile pour justifier le manque d'équipement permettant d'accéder à Internet via le mobile. Le second motif s'avère être le prix (25%), la méconnaissance du fonctionnement (17%) complète le podium. Seulement 4% des interrogés précisent que l'Internet est soit indisponible ou trop lent dans leur lieu de résidence. Par contre, pour les « connectés » au mobile, 35% des interrogés indiquent que le problème majeur de cette technologie s'avère être la lenteur de la transmission ou même l'inaccessibilité du réseau.
Achat en ligne et ventes aux enchères, les deux mamelles de l'activité des internautes
L'Insee évoque également les habitudes des consommateurs, précisant que deux secteurs sont particulièrement en croissance chez les internautes. L'achat de biens et services est pratiqué par 39 % des internautes questionnés contre 23 % en 2007. La vente d'objets aux enchères a également le vent en poupe, 26% d'entre eux l'utilisent contre 6%. A noter également l'utilisation importante de gestionnaires de comptes bancaires et des e-mails.
L'institut détaille une seconde étude portant sur les habitudes d'achat sur Internet. Celles-ci évoluent également puisque 56% des interrogés expliquent avoir déjà réalisé un achat en ligne contre seulement 32% en 2007. Corollaire de l'équipement croissant des ménages, les Français pratiquent certes plus cette activité mais la confiance en ces services s'estompe à mesure que l'âge des interrogés augmente.
Par exemple, pour les moins de 30 ans, l'éventualité d'achat est plus de 4 fois supérieure à celle des 60 à 74 ans. Le diplôme est également un élément différenciant puisque « pour les diplômés d'études supérieures, la probabilité d'achat est 7 fois supérieure à celle des non-diplômés », précise l'étude.