© Feelphoto / Shutterstock.com
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Après avoir connu deux années particulièrement tumultueuses, Jack Ma, le fondateur d'Alibaba et d'Ant Group, change de voie. L'homme d'affaires a en effet accepté un nouveau poste au Japon, où il sera professeur.

Autrefois érigé comme modèle de réussite, le milliardaire a vu son image se dégrader dans son pays natal, après que les autorités ont entamé une vaste reprise en main du secteur technologique chinois.

Professeur Ma

Ce lundi, Jack Ma a accepté une offre du Tokyo College, qui appartient à la prestigieuse université de Tokyo, pour y être professeur. Il y « partagera sa riche expérience et ses connaissances novatrices en matière d'entrepreneuriat, de gestion d'entreprise et d'innovation », dans le cadre de séminaires destinés aux étudiants et au personnel.

Cette annonce intervient quelques mois après que Ma a cédé le contrôle du géant de la fintech, Ant Group. L'entreprise opère Alipay, le principal système de paiement en ligne en Chine, qui a éclipsé les espèces, les chèques et même les cartes de crédit.

En 2020, Ant Group s'apprêtait à effectuer l'une des introductions en bourse les plus importantes de l'Histoire, mais les autorités chinoises, excédées par des propos de Jack Ma à leur égard, en ont décidé autrement.

© Zhu Difeng / Shutterstock.com
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Alibaba et Ant Group ciblées par Pékin

En conséquence, Ant Group a été contrainte de se restructurer entièrement en holding financière, tandis qu'Alibaba a écopé d'une amende record de 2,3 milliards d'euros pour pratiques anticoncurrentielles. Pendant une longue période, Jack Ma, considéré comme persona non grata en empire du Milieu, s'était exilé au Japon.

En mars dernier, le milliardaire a fait une réapparition dans son pays, en effectuant une visite dans une école de Hangzhou, là où se trouve le siège social d'Alibaba, le numéro 1 de l'ecommerce en Chine. Si le retour de Jack Ma dans le pays a été perçu comme un signe fort de l'assouplissement de la réglementation menée par Pékin contre ses géants technologiques, l'homme d'affaires ne semble finalement pas parti pour y rester.

Son nouvel emploi au Japon peut être considéré comme un retour aux sources pour Ma ; avant de créer Alibaba, il a enseigné l'anglais pendant huit ans à l'université Dianzi de Hangzhou, sa ville natale.

Source : Le Figaro