Jack Ma vient de finalement mettre fin à un exil de plusieurs années en rentrant en Chine.
Le fondateur d'Alibaba, géant chinois de l'e-commerce, avait discrètement quitté le pays après un gros recadrage de la part du pouvoir politique. Son retour serait-il le signe d'un relâchement dans la remise au pas des acteurs économiques par Pékin ?
Le retour du prodige
Jack Ma foule à nouveau le sol de la terre natale ! Le milliardaire à l'origine d'Alibaba retrouve enfin son pays. Depuis quasiment trois ans, il était en pérégrination à travers le monde. Il avait notamment été brièvement aperçu aux États-Unis, en Thaïlande ainsi qu'au Japon. La raison de cet exil ? Des critiques en 2020 portant sur les régulateurs du monde bancaire chinois alors qu'il voulait faire entrer en Bourse sa filiale de paiement Ant Group.
Depuis, les déboires se sont multipliés pour l'homme d'affaires, avec une amende de 2,3 milliards de dollars à la clé et une obligation de se restructurer, puis l'abandon du contrôle par Jack Ma de son entreprise. Autant de mouvements qui ont, semble-t-il, contenté Pékin et desserré l'étreinte autour de sa personne, puisqu'il vient d'effectuer une visite dans une école de Hangzhou, là où se trouve le siège social d'Alibaba.
Un signal positif pour les entreprises chinoises ?
Qu'est-ce qui explique ce retour étonnant ? D'après l'agence de presse Reuters, les équipes du nouveau premier ministre Li Qiang militaient depuis plusieurs mois pour un retour de Jack Ma en Chine. Cette opération savamment organisée pourrait illustrer la nouvelle relation entre le monde économique et le pouvoir politique, marquée par l'apaisement, comme le montre par ailleurs la fin de l'enquête réglementaire qui touchait le géant du covoiturage Didi.
La Chine pourrait en effet avoir besoin de regagner la confiance de ses entrepreneurs alors que le pays fait face à une vague de sanctions dans le secteur de la tech portées par son rival, les États-Unis. Avec un marché international moins ouvert aux acquisitions de l'empire du Milieu, Pékin sera de plus en plus dépendant à l'avenir des réussites de ses fleurons pour maintenir son statut. De quoi pousser le PCC à être moins répressif avec ses entreprises ?
Source : Le Figaro