© Ascannio / Shutterstock
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Les États-Unis ferment le robinet pour Huawei et mettent fin aux autorisations d'exportation en direction de la firme chinoise.

Malgré les lourdes sanctions subies depuis 2019, le géant des télécommunications chinois bénéficiait toujours d'un certain nombre d'autorisations pour acquérir des composants américains. Mais il semble que Washington veuille à nouveau serrer la vis sur l'ancien numéro 2 mondial du smartphone.

Huawei totalement coupée des États-Unis ?

Il y a des bonnes nouvelles que l'on ne peut pas savourer tranquillement. Alors qu'à la fin de l'année dernière, Huawei affichait des résultats positifs et émergeait enfin de trois ans de difficultés, la firme vient de recevoir un nouveau coup sur la tête.

Et ce pourrait être l'un des pires jamais subis. En effet, si le constructeur chinois ne pouvait plus importer depuis plusieurs années des technologies avancées, notamment en rapport avec la 5G, il gardait la possibilité à travers un système de licences accordées par le département du Commerce d'acquérir certains composants. Ainsi, Qualcomm pouvait encore vendre des puces 4G à Huawei.

Cette tolérance vient toutefois de prendre fin, selon plusieurs sources interrogées par Reuters. Les États-Unis ne délivreraient dorénavant plus de licences d'exportation pour la majorité des ventes en direction de Huawei.

La nouvelle politique de l'administration Biden

Toujours selon Reuters, les États-Unis mettent en place une nouvelle politique contre Huawei, qui comprend l'interdiction de vendre des composants moins avancés que la 5G, tels que des éléments de la technologie 4G. Cette liste s'étend par ailleurs aux domaines du Wi-Fi 6 et 7, du Cloud, de l'intelligence artificielle et du calcul haute performance.

Cette décision est la dernière étape des restrictions toujours plus grandes imposées non seulement à Huawei, qui avait déjà été définitivement expulsée du marché américain des télécommunications avec ZTE, mais aussi à l'ensemble de la Chine. Washington est en effet actuellement en train de promouvoir une grande initiative internationale, comprenant des États alliés comme les Pays-Bas ou le Japon. Son objectif est d'imposer à son rival des restrictions très dures sur les hautes technologies.

Source : Reuters