Demain, le président américain sortant Donald Trump quittera officiellement la Maison Blanche. Avant ce départ, son administration a cependant renforcé les mesures contre le chinois Huawei.
Accusé d'espionnage, le spécialiste des télécommunications Huawei est perçu comme une menace pour la sécurité nationale par Washington. L'entreprise est surtout leader sur son secteur, et notamment sur les technologies relatives à la 5G, une manne financière que les États-Unis souhaitent s'approprier dans cette guerre commerciale.
Intel mis hors jeu
Dans l'une de ses dernières dépêches, l'agence Reuters rapporte que l'administration républicaine a fait passer ce qui semble être sa dernière action à l'encontre de Huawei. Elle a révoqué la licence de commercialisation du fondeur Intel pour Huawei.
Concrètement cette décision affecte donc les appareils de la société équipés des puces Intel. C'est par exemple le cas de ses ordinateurs portables tels que le Huawei Matebook X Pro ou le MateBook D14. Ces deux ultrabook ne nous ont d'ailleurs pas laissé indifférents au travers de nos tests.
Selon Reuters, Intel ne serait pas la seule société concernée. Huit autres licences de quatre entreprises auraient ainsi été révoquées pour bloquer au maximum la progression de la société chinoise.
Avant de partir, les Républicains attisent la guerre commerciale
Avant ces dernières actions, 150 licences étaient encore en attente d'une décision face aux désaccords entre les différentes branches gouvernementales aux États-Unis. Elles représentaient une transaction globale de 120 milliards de dollars.
Après que des chercheurs ont affirmé avoir découvert des logiciels espion au sein des routeurs de Huawei, l'entreprise, accusée de travailler pour le compte du gouvernement chinois a toujours démenti.
Huawei a déjà été mis à mal sur le marché des smartphone. L'entreprise n'est plus en mesure de commander les SoC de Qualcomm pour ses smartphones haut de gamme et ne peut plus produire ses propres puces sans s'approvisionner en composants. Les derniers terminaux de Huawei ne disposent d'ailleurs plus des services de Google sur le système Android.
Plus globalement l'administration de Trump s'en prend à toutes les sociétés chinoises menaçant les innovations technologiques américaines. ZTE a également été placée sur cette liste noire. Plus récemment, c'est Xiaomi qui doit subir les frais de ce protectionnisme financier. L'entreprise a dû publiquement affirmer son indépendance vis-à-vis du gouvernement de Xi Jinping.
Reste à savoir si le nouveau président des États-Unis Joe Biden révoquera ses injonctions ou conservera cette politique pour ne pas se mettre à dos l'électorat de Trump.
Source : Reuters