© Monticello/Shutterstock.com
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Le responsable en chef des Produits chez Adobe a du pain sur la planche en ce moment.

En effet, ce dernier s'attelle tant bien que mal à démentir une rumeur selon laquelle Adobe utiliserait les productions de ses utilisatrices et utilisateurs pour entraîner son intelligence artificielle à l'insu de ces derniers.

Une IA, ça s'entraîne, mais…

S'il y a bien un évènement immanquable ces derniers mois, c'est l'explosion des générateurs d'image par usage de l'IA. Des exemples tels que Dall-E ou Stable Diffusion ont fait passer ces outils de joujou pour passionnés à de véritables phénomènes de société grâce à des bases de données toujours mieux garnies et des résultats surprenants qui divisent les milieux artistiques. Sauf que pour entraîner ces fameuses intelligences artificielles à fournir des résultats qui vont parfois jusqu'à dépasser les attentes, certaines rumeurs fleurissent, notamment du côté de chez Adobe.

En effet, un bruit court selon lequel l'entreprise emploierait les créations de ses utilisatrices et utilisateurs afin de développer son outil d'intelligence artificielle intégré à ses produits. Et cela ne plait vraiment pas aux potentiels concernés.

En conséquence, le responsable en chef des Produits d'Adobe, Scott Belsky, est monté au créneau pour se défendre d'une telle pratique dans une interview accordée à Bloomberg le 17 janvier 2023. Catégorique, M. Belsky affirme que « nous [Adobe, ndlr] n'avons jamais utilisé quoi que ce soit qui soit enregistré dans notre base de données pour entraîner un modèle d'intelligence artificielle ».

… tout est dans l'usage des mots

Qu'est-ce qui a mis le feu aux poudres ? Dans ses conditions d'utilisation, Adobe emploie les termes d' « apprentissage automatique », ou machine learning. Mais si ce même machine learning peut bel et bien être employé pour entraîner une IA, il est, dans le cas d'Adobe, seulement utilisé pour aider un utilisateur à analyser le contenu créé ou modifié sur l'un des logiciels de la firme. Par exemple, cela permet de distinguer la perspective sur une photo, et donc de mieux découper l'arrière-plan sur Photoshop.

Il n'y a donc pas de risque que votre contenu soit utilisé à votre insu pour en générer d'autres via l'IA, selon Adobe. L'émoi suscité en dit néanmoins long sur la crainte des créateurs que leurs productions puissent être employées à leur insu, sans droit ni génération de revenus à leur égard.

Source : Bloomberg