Alibaba campus

L'administration Trump envisage d'ajouter les deux plus gros mastodontes de la tech chinoise à sa liste noire des entreprises étrangères, affirment des sources de Reuters et du Washington Post.

Cette liste comporte des dizaines d'entreprises chinoises, allant du constructeur de drones DJI au géant des mobiles Huawei, mais aussi le fabricant de puces électroniques SMIC ou plusieurs applications mobiles.

La ligne dure de Trump envers la Chine

Serait-ce le dernier baroud d'honneur de l'administration Trump dans sa guerre commerciale avec la Chine, alors que les violences au Capitole font
la Une des médias internationaux ? Selon des sources du Washington Post, confirmées ensuite par l'agence de presse Reuters, Alibaba et Tencent pourraient être bientôt ajoutées à la liste noire du département de la Défense américain.

Avec une capitalisation boursière cumulée de 1 300 milliards de dollars, Alibaba et Tencent sont les deux plus grands groupes asiatiques cotés en Bourse. Imposer un bannissement de ces deux entreprises marquerait fermement la guerre commerciale entre la Chine et Washington, alors que
l'administration Trump n'a cessé de rajouter de nouvelles entreprises chinoises depuis sa défaite à l'élection présidentielle américaine.

Les départements de la Défense et du Commerce, qui supervisent les membres de cette liste noire, n'ont pas encore finalisé ces deux ajouts, selon les sources du WAPO. Les discussions porteraient actuellement sur l'impact qu'aurait ce blacklisting sur les marchés financiers. Alibaba et
Tencent ont refusé de commenter ces informations.

Une liste noire qui ne cesse de s'allonger

Cette liste noire, nommée « Entity List », existe depuis 1997. Elle regroupe des entreprises ou organisations dont les activités sont restreintes ou bannies sur le territoire américain. Elles peuvent être interdites de collaborer avec des entreprises américaines ou leurs services peuvent être bannis d'utilisation par les administrations locales. Il est aussi interdit aux entreprises américaines d'acquérir des actions de ces groupes.

Durant le mandat de Donald Trump, cette liste a été utilisée à plusieurs reprises pour marquer la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, dès l'été 2018, avec l'ajout de 44 entreprises chinoises, mais surtout à partir de l'ajout de Huawei en mai 2019, qui a fait grand bruit dans la presse. Ces derniers mois, alors que Donald Trump s'apprête à quitter la Maison Blanche, le nombre d'entreprises ajoutées à cette liste a explosé : le constructeur de drones DJI et le constructeur de puces informatiques SMIC ont par exemple été ajoutés à cette liste à la fin du mois de décembre dernier. Ce mercredi 6 janvier, nous apprenions enfin que huit applications chinoises, dont le système de paiement Alipay, étaient également bannies.