© Amazon
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D'après une licence de lancement expérimentale déposée auprès de la Federal Communications Commission (FCC), deux prototypes des satellites du projet Kuiper d'Amazon seront mis en orbite lors du dernier trimestre de 2022. À terme, la firme souhaite déployer une constellation de 3 236 satellites. 

L’objectif est identique à celui de Starlink de SpaceX : apporter une connexion internet haut débit dans les zones les plus reculées du monde. Contrairement à la firme d’Elon Musk qui a déjà déployé plus de 1 700 satellites et propose une connexion bêta à des milliers de personnes, Amazon ne dispose encore d’aucun appareil en orbite.

ABL Space Systems sera chargée du lancement

Mais cela devrait changer fin 2022. KuiperSat-1 et KuiperSat-2, les deux premiers prototypes de satellites du projet Kuiper, seront ainsi lancés à bord de la fusée RS-1 de la start-up ABL Space Systems, une nouvelle qui a de quoi surprendre. En effet, le lanceur n’est pas encore opérationnel, l’entreprise souhaitant effectuer un premier test avant la fin de l’année depuis l’Alaska. Cela ne semble pas effrayer Amazon qui s’est dit « impressionnée par les capacités uniques d'ABL, ses progrès rapides en matière de développement et son dévouement envers ses clients ». 

Par ailleurs, Amazon a révélé en avril dernier avoir réservé neuf vols à bord du lanceur Atlas V de la United Launch Alliance pour le déploiement de sa constellation. Toutefois, la firme assure que la fusée d’ABL Space Systems est un choix plus judicieux pour le lancement de seulement deux satellites. 

Une phase de test de dix minutes

Les prototypes atteindront l’altitude de 590 kilomètres et permettront à Kuiper de tester la même « technologie de communication et de mise en réseau » que celle qui sera incorporée dans les appareils finaux. Ils seront ainsi dotés de matériel et de technologies similaires à ces derniers. 

Durant la phase de test, qui ne va durer que dix petites minutes, KuiperSat-1 et KuiperSat-2 devront se connecter à quatre terminaux utilisateurs du projet Kuiper, mais également à une station conçue pour envoyer et recevoir des signaux à large bande située dans le Texas. Amazon assure que des tests réalisés au sol avec des terminaux utilisateurs lui ont permis d’atteindre une vitesse de 400 Mbps. De son côté, le programme bêta de Starlink annonce des vitesses allant de 100 à 200 Mbps. 

Amazon veut rassurer les astronomes 

Les constellations de satellites comme Starlink et Kuiper font craindre une importante hausse de collisions en orbite basse. Pour cette raison, Amazon affirme que ses prototypes quitteront l’orbite lorsque les tests seront achevés pour venir se détruire dans l’atmosphère terrestre. Aussi, l’un des deux satellites sera recouvert d’un pare-soleil pour réduire sa luminosité, des astronomes se sont en effet plaints de Starlink et de ses effets sur la visibilité du ciel. « Nous collecterons des données pour comparer la réflectivité entre les deux engins spatiaux et partagerons les enseignements tirés avec la communauté des astronomes après la mission », explique Amazon. 

Pour rappel, l’entreprise a annoncé qu’elle investirait 10 milliards de dollars dans ce projet, dont son partenariat récent établi avec Verizon pour le déploiement de la 5G dépend grandement. 

Source : The Verge