Des manifestations contre Amazon en Europe pendant le Black Friday

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 26 novembre 2018 à 21h30
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Le Black Friday aura été l'occasion, pour des employés Amazon et des associations, de manifester contre le géant américain.

Vendredi 23 novembre, Amazon souhaitait fêter en fanfare le Black Friday, une journée symbolique pour la société de Jeff Bezos et pour les commerçants en général. Au lieu de ça, la société américaine a essuyé des manifestations dans plusieurs pays d'Europe, unis pour dénoncer les conditions de travail dans les entrepôts du géant américain, mais pas que...

Les salariés européens souhaitent une franche amélioration des conditions de travail

Pour Amazon, les super-soldes de ce 23 novembre représentaient l'occasion idéale pour les salariés de manifester leur mécontentement à l'égard de leur direction. Symbolisé par un hashtag fort, #AmazonWeAreNotRobots (« Amazon, nous ne sommes pas des robots »), le soulèvement des salariés Amazon a pris dans plusieurs pays d'Europe, alors que le e-commerçant vit une période stratégique de son année 2018.

En Espagne, près de 90 % des employés du plus grand entrepôt de la firme du pays, situé à San Fernando de Henares près de Madrid, ont manifesté, ce qui représente environ 1 600 salariés. En Allemagne, une grève de 24 heures a été organisée à l'initiative d'un syndicat. 620 travailleurs ont quitté les centres de distribution de Bad Hersfeld et de Rheinberg pour faire part de leur colère. Au Royaume-Uni, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes. Des salariés étaient aussi mobilisés en Italie.

Dans l'Europe entière, tous dénoncent les conditions de travail souvent délicates dans lesquelles ils travaillent. Les salariés réclament une revalorisation salariale et un assouplissement de l'effort physique fourni par chacun.



En France, une manifestation écolo

S'agissant de la France, c'est une manifestation d'un autre genre qui a eu lieu. Vendredi, une quarantaine de militants de l'association Les Amis de la Terre s'est rendue au siège hexagonal d'Amazon, à Clichy, pour y déverser 15 mètres cubes de déchets électroniques, derrière la banderole « Amazon hors-la-loi ». L'association voulait dénoncer « la violation des obligations légales quant à la garantie légale et la reprise des déchets par la multinationale ».

Sources : L'Express | Bloomberg

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (9)
Rumpelstiltskin

S’ils veulent plus travailler qu’ils démissionnent et qu’ils laissent le travail à d’autres…

jedi1973

faudra s’attendre a une vague de licenciement chez Amazon au cours des prochains mois !!! Amazon ne va pas se laisser faire comme ca… un employé Amazon est facilement echangeable et surtout non indispensable…

Highmac

Commentaire intelligent d’une personne qui ne connait surement pas le travail à la chaine. Née avec une cuillère d’argent ou or, en bouche.

bryce426

@Highmac : je pense qu’à ce niveau là on était sur un troll ou alors vraiment il n’y a plus rien à faire pour ce monsieur.

Kriz4liD

tout sera réalisé par des robots ! bientôt ils n’auront plus besoin de salariés , juste de contrat de maintenant avec des sous-traitants pour le maintient des machines

haviran

@Highmac En effet, ce monsieur ne sait visiblement pas ce que c’est que le travail à la chaîne où votre rapidité d’exécution est contrôlée à tout instant. Enfermé dans un entrepôt, sans lumière naturelle, à longueur de journée.
Qu’il aille faire ce boulot pendant un mois et qu’il revienne en parler ici, nous allons rire cinq minutes.
Paroles de personnes passionnées par leur boulot, qui ne font au final aucun vrai effort (je parle d’effort quand vous êtes obligé de faire quelque chose dont vous n’avez pas envie, par obligation de survie). Mais quand son boulot passionne, faire des heures est finalement très simple, car très gratifiant. Donc il est très facile de se gausser sur ses performances dans ce cas et sa capacité à travailler beaucoup, en prenant un air condescendant sur ceux qui rechignent à faire un travail d’esclave, aliénant au plus haut point, et physiquement/moralement au dessus des capacités de la plupart… car tout simplement inhumain.

BetaGamma

Ahhh la collaboration soumission contre un peu de pain (pour le moment) et de jeux (virtuels)

BetaGamma

Ne laissons pas la révolte contre les GAFA aux seules mains de leurs employés et de quelques illuminés bobos ecolos ! Sinon, elle échouera … L’Europe entière doit se soulever contre ces voyous !

gvia66

petit exemple personnel de travail à la chaîne :
contrat saisonnier de 6 mois temps de travail annualisé (tu faut plus d’heures que les légales, elles te sont payées en fin de contact avec une majoration moindre).
Blanchisserie industrielle (laver les draps des hotels). 38°c dehors, 52°c dedans à cause des séchoirs.
il faut démêler les draps lavés, trouver les 2 bon coins (sens de la longueur), les metres dans la machine, appuyer sur un bouton en fessant attention au bras mécanique, chaque 20 secondes (la machine compte ta vitesse).
14 heures par jours, 70 heures la semaine (max legal 10h par jour, 42 heures par semaines). Debout statique toute la journée.
Machines bruillantes, normalement on doit utiliser des casques anti-bruit, mais c’est impossible d’entendre les consignes avec.
Petits chefs de chaîne, surveiller les erreurs machines, décoincer les draps…
Bien sur au SMIC horaire.

PS : je fessais 63Kg en debut de saison, 56Kg en fin.

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