© Apple
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Les Mac équipés d'un processeur Apple Silicon ne sont disponibles que depuis le mois de novembre 2020, mais les hackers n'ont pas attendu longtemps pour se pencher sur cette nouvelle architecture.

Apple a marqué l'actualité de la fin d'année 2020 avec la présentation de ses premiers MacBook et Mac Mini équipés d'une puce M1.

Un premier malware sous la forme d'une extension Safari

Avec ces nouvelles machines, le constructeur californien entamait une transition de deux ans qui le verra abandonner les processeurs Intel au profit de ses propres puces ARM, développées en interne.

La faible part du marché du Mac par rapport aux PC sous Windows a toujours plus ou moins épargné les possesseurs d'iMac ou de MacBook, les hackers s'intéressant prioritairement à ces plateformes sont moins nombreux que ceux visant Windows 10.

Pourtant, le battage médiatique autour du Mac M1 a semble-t-il réveillé l'intérêt des hackers avec la découverte de premiers malwares ciblant spécifiquement les premières machines équipées des processeurs Apple Silicon.

Une transition très facile d'x86 à ARM qui mâche le travail des hackers

C'est le chercheur en sécurité Patrick Wardle qui a découvert l'existence d'une extension pour le navigateur Safari baptisée GoSearch22, une déclinaison du célèbre et très ancien adware Pirrit. Le logiciel malveillant aurait pour but de récupérer de nombreuses données personnelles et d'afficher de la publicité sur l'écran de l'utilisateur.

Si ce premier malware n'est pas dangereux, les chercheurs s'alarment toutefois quant à la rapidité dont ont fait preuve les hackers pour adapter leurs logiciels à la nouvelle architecture développée par Apple. « C'était inévitable, la compilation pour M1 peut être aussi simple que d'appuyer sur un bouton dans les paramètres du projet », indique Thomas Reed, chercheur en sécurité chez Malwarebytes.

Tony Lambert, un autre expert en sécurité informatique travaillant pour l'entreprise Red Canary, ajoute dans un entretien à Wired que les « outils de sécurité actuels ne sont pas encore prêts » à détecter ces nouvelles menaces adaptées aux processeurs M1. Le nombre de malwares ciblant ces nouveaux ordinateurs devrait donc croitre rapidement, le temps que les antivirus ne fassent également leur transition vers l'architecture ARM.