Apple continue son offensive pour prouver que le monopole de son App Store sur les iPhone et iPad est la seule garantie pour la sécurité des utilisateurs.
Cette fois, c'est sous la forme d'un livre blanc, mettant en scène plusieurs scénarios concernant le téléchargement d'applications provenant de services tiers et les conséquences qui pourraient en découler.
Un monopole attaqué
Il ne semble pas passer une semaine sans qu'Apple continue de vanter la sécurité de ses téléphones et, par conséquent, celle des données de ses utilisateurs, à travers une campagne de communication visant à justifier la fermeture de son écosystème. Il faut dire que la firme semble attaquée de tous les côtés ces dernières semaines quant à sa stratégie.
Elle l'est notamment par Epic Games qui, au cours d'un procès médiatisé, a essayé entre autres de prouver que les vérifications mises en place par Apple n'étaient pas suffisantes pour garantir que les applications disponibles sur son magasin étaient légitimes. Ou encore par le projet de loi sur les marchés numériques (DMA) de l'Union européenne, ou par la nomination récente de Lina Khan à la tête de l'Autorité américaine de la concurrence, connue pour ses prises de position contre les géants de la tech et leurs pratiques qu'elle juge déloyales.
Une communication tournée vers les consommateurs
Cette fois, la communication de l'entreprise passe par la publication d'un guide destiné aux utilisateurs, où il est expliqué en détail ce qu'il pourrait se passer s'ils avaient la possibilité de télécharger des applications sur des magasins tiers et ce qu'Apple met en place comme protections avec son App Store. Elle souligne que les téléphones sous Android sont plus prompts à être infectés par des malwares, quinze fois plus d'après une étude citée dans le document, à cause de la possibilité de télécharger des applications un peu partout.
Elle rappelle également aux utilisateurs tout ce que leur téléphone contient comme données concernant leur vie privée et argumente qu'autoriser l'installation d'applications provenant d'autres sites permettraient aux développeurs d'éviter les protections mises en place, que ce soit le processus de vérification ou le contrôle parental sur les achats, et ferait la part belle aux applications malveillantes qui pourraient menacer ces données.
Une partie est également réservée à l'attention des développeurs, soulignant que des utilisateurs moins sûrs de la provenance des applications en téléchargeraient moins et que les créateurs ne seraient plus à l'abri du piratage qui leur ferait perdre de l'argent. Il faut tout de même noter qu'Apple serait également perdante si des versions pirates des applications existaient ou si les développeurs pouvaient passer par d'autres magasins, puisque la firme continue de prendre 30 % sur les achats réalisés sur son App Store.